SIT-IN de protestation des journalistes africains en France:Exiger la libération de Boukary DAOU

 

L’Union Presse et Communication des Maliens de France (UPCOM-F), une association regroupant les journalistes et communicateurs maliens résidant en France, a remis une motion de protestation au premier conseiller de l’ambassade du Mali en France, M. Tidjane TRAORE, représentant l’ambassadeur. Cette motion dénonce les entraves faites aux libertés de presse et d’expression au Mali depuis le 22 mars 2012 et sans oublier les intimidations dont les journalistes sont quotidiennement victimes dans l’exercice de leur profession. Elle fait donc état de l’exigence des journalistes africains résidant en France à savoir, la libération sans condition et sans délai leur confrère.

« Nous exigeons la libération de Daou envers qui nous renouvelons notre solidarité et notre soutien sans faille. Nous saluons et encourageons nos confrères de l’intérieur et de l’extérieur à poursuivre la mobilisation » a déclaré Mr Bakary président de l’UPCOM-F. « Mr Daou n’a fait que son travail de journaliste, il n’est ni un criminel ni un terroriste » a scandé un manifestant en colère. Certains participants ont aussi fustigé le rôle joué par l’ex putschiste dans l’arrestation du journaliste et le silence de la classe politique malienne. D’autres actions, selon les journalistes sont prévues à Paris.

Affaire à suivre

Sako Doumbia correspondante à PARIS

ENCADRE Intégralité de la Motion de l’UPCOM-F contre la détention arbitraire Boukary DAO (Voir ci-dessous)

MOTION DE PROTESTATION CONTRE L’ARRESTATION DE BOUKARY DAO, DIRECTEUR DE PUBLICATION DU REPUBLICAIN Les libertés de presse et d’expression Demeurent en danger au Mali ! C’est avec une vive préoccupation que l’Union Presse et Communication des Maliens de France (UPCOM-F) a appris l’arrestation puis la détention arbitraires du confrère Boukary DAO, directeur de publication du quotidien LE REPUBLICAIN et ce, depuis le 06 mars 2013.

Cet acte d’intimidation inacceptable intervient après la publication par ledit journal, d’un article avec une lettre ouverte adressée au Président de la République et mettant en cause les exorbitants avantages accordés au président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, le capitaine Amadou Haya Sanogo. L’UPCOM-F, après son communiqué de presse du 09 mars 2013, réitère sa ferme condamnation sans réserve de cette entrave à la liberté de presse.

Il s’agit également ni plus ni moins que d’une grave entorse au droit des citoyens d’être informés. L’état d’urgence actuellement en cours dans le pays ne saurait aucunement être une négation de la liberté d’expression si chèrement conquise, même si l’esprit de discernement et de responsabilité du journaliste doit être de rigueur. Responsabilité OUI ! Restriction aveugle des libertés, NON ! Force doit donc restée à la loi et à l’Etat de droit. A cet égard, le journaliste à l’instar de tout citoyen d’ailleurs, ne peut être au-dessus de la loi, mais il ne doit être non plus, en deçà de la loi.

L’UPCOM-F exige la libération de M. Boukary DAO envers qui, nous renouvelons notre solidarité et notre soutien sans faille. Nous saluons et encourageons nos confrères de l’intérieur à poursuivre la mobilisation jusqu’à sa libération. Enfin l’UPCOM-F rappelle au gouvernement son devoir régalien de mettre un terme à l’insupportable dérive attentatoire aux libertés de presse et d’expression dans notre pays depuis mars 2012. Vive la liberté de presse au Mali ! « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. » Voltaire

Fait à Paris le 19 mars 2013

Pour UPCOM-F Le Président Bakary TRAORE

DiasporAction 2013-03-26 23:43:13