D’entrée de jeu, Sidi Traoré a été formel : «Aucune sélection n’a été faite dans la radiation des 263 agents de la fonction publique. C’est sur la base de plusieurs dénonciations que le ministre m’a demandé de recenser tous ceux qui ont accédé à la fonction publique sans la voie légale».
Avant d’ajouter «qu’il avait informé qui de droit par rapport à ces irrégularités. Et qu’il n’a eu aucune réponse». «J’ai vu les décisions signées, tout comme vous. Je ne sais pas comment ils ont été recrutés. Je suis déjà proche de la retraite, je veux aller me coucher dans ma tombe avec la conscience tranquille. Tout ce que nous voulons, c’est l’égalité des citoyens devant la loi et dans l’accès aux emplois publics. Imaginez un villageois qui vient à Bamako et qui n’a personne pour le soutenir. Dans cette situation, comment va-t-il faire pour un avoir un emploi ?», a-t-il noté. Avant de préciser qu’il est nostalgique de l’époque où les gens venaient voir, en larme, les résultats du concours d’entrée à la fonction publique, tellement, ils ne croyaient qu’ils sont admis. «A cette époque, certains venaient et n’avaient même pas le prix du timbre. C’était ces gens qui passaient généralement au concours. Il faut qu’on donne la chance à tous de passer. Nous sommes dans la même situation qu’en 1991, celle qui a déclenché la révolution. Alors, il faut qu’on fasse attention», a-t-il averti.
Dans la même lancée, le Directeur national de la fonction publique a donné une bonne nouvelle pour les jeunes diplômés. Il s’agit de l’organisation, dans les prochains jours, du concours de recrutements de plus 1 500 agents dans la fonction publique. Espérons que, cette fois-ci, les meilleurs soient recrutés.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 22/10/2012