Pour rappel, Sahara Mining, une compagnie minière a exploré le minerai de fer et en a découvert de bonne qualité dans la commune rurale de Tienfala, où elle a commencé son exploitation en mai. Lorsque cette société a réalisé que les réserves en minerai de fer étaient suffisantes pour la mise en œuvre d’une aciérie d’une capacité de 1 000 000 de tonnes par an pendant 50 ans, elle a décidé de mettre en place Sandeep Steel and Energy.
Dans sa deuxième phase, l’usine produira aussi de l’électricité, à hauteur de 300 Mégawatts / an, dont une partie pourra alimenter le réseau national. Les productions couvriront les besoins en acier de notre pays, le surplus étant exporté. Le projet comprend une usine de traitement du minerai de fer, une centrale thermique, un atelier de fonte d’acier et un laminoir.
Pour le ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, cette usine pourra développer, en amont et comme en aval, une véritable grappe d’industries de transformation de l’acier dans notre pays. Elle est convaincue que ces unités industrielles pourront répondre aux besoins des secteurs du bâtiment, de l’automobile, de la construction navale, de la construction métallique et des emballages. Elle a aussi noté que l’unité permettra l’amélioration de l’offre énergétique dans sa zone d’implantation. La ministre Niamoto Bah a annoncé que le démarrage des activités de l’usine était prévu pour fin juin – début juillet 2013.
«Elle va permettre à notre pays, pendant au moins 50 ans, de mettre sur le marché national et sur celui de la sous-région, 300 000 tonnes de barres TMT en phase de démarrage et 1 000 000 en année de croisière. En évitant à notre pays l’exportation en l’état de substances minérales, l’activité de l’usine contribuera à la création de davantage de valeur ajoutée et à une réduction substantielle des sorties de devises liées aux importations», a-t-elle affirmé.
Le projet permettra également la création de plus de 5 000 emplois directs et indirects dès son démarrage. Il confortera ainsi la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de lutte contre le chômage, surtout celui des jeunes. Pour toutes ces raisons, la République du Mali a soutenu ce projet intégrateur des secteurs minier et industriel, en ayant la claire conscience qu’il nous revenait de rattraper le retard accusé dans ce domaine.
La patronne du département de l’Industrie a aussi souligné que le Mali suscitait de plus en plus l’intérêt des investisseurs, traduisant ainsi la pertinence des réformes et des actions entreprises par les autorités de notre pays. Cette grande attractivité résulte, selon ceux-ci mêmes, des avancées démocratiques, de la stabilité politique et de la paix sociale qui font aujourd’hui notre très bonne réputation sur la scène internationale.
La présence indienne parmi les investisseurs étrangers se renforce d’année en année. Hier, c’était Angélique International Limited, pour l’usine de tracteurs, Sahara Mining S.A. pour l’extraction du minerai de fer, WACEM pour la cimenterie intégrée et ALCOMA pour l’agro-industrie. Aujourd’hui, c’est Sandeep Steel and Energy S.A qui s’implante, pour la réalisation d’une unité sidérurgique intégrée et d’une centrale thermique.
Youssouf Diallo
22 Septembre 05/01/2012