Sida, Paludisme et Tuberculose Le FMI finance la lutte au Mali

FMI

Dans le cadre de ses missions, le Fonds Mondial (FM) a conçu une réponse rapide contre les épidémies du Sida, de la Tuberculose et du Paludisme au Mali. Dans la lutte contre les dites pandémies, le gouvernement malien et le FMIA ont signé, le 23 février 2016, dans la grande salle du CICB, trois conventions. L’approbation des documents a été faite sous la présidence du Ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Hamadou Konaté, représentant son homologue de la santé, en présence des Partenaires techniques et financiers (PTF).

Pour arriver à cette signature, le Mali, à travers le CCM-Mali (l’instance nationale de coordination des activités du FMI) a soumis des notes conceptuelles (TB/VIH et paludisme) au FMI le 20 avril 2015 selon le nouveau modèle de financement. Les notes furent ainsi acceptées par le FMI à hauteur de 108.447.285 millions d’Euros pour trois ans (2016 2018), soit 30 milliards de FCFA pour le Sida, 36 milliards de FCFA pour le paludisme et 5 milliards de FCFA pour la Tuberculose.

Pour Boubou Dramane Camara, le directeur pays du Pnud au Mali, la présente signature, permettra aux populations maliennes concernées par la pandémie du VIH/SIDA d’avoir accès à des soins ou des dispositifs de prévention à la hauteur des défis du moment. En sommes, dit-il, cela permettre une augmentation du taux de dépistage du VIH chez la femme enceinte, qui passera de 18,5 actuellement à 55% en 2018 ; l’augmentation du nombre de paiements adultes et enfants infectés par le VIH et traités par les ATV, qui passera de 47% actuellement à 70% en 2018. «L’utilisation de ces ressources représente un défi de taille durant ces trois ans en matière de : capacité technique de mise en œuvre, capacité d’absorption, et d’utilisation efficiente et traçable des ressources ainsi allouées», déclare B.D.Camara.
Selon le Manager régional du FMI pour l’Afrique de l’Ouest, « on ne pourra réussir dans ces luttes que si on travaille tous ensemble. On a les connaissances et les outils pour y arriver d’ici 2013. Il faudrait une gestion efficace et transparente des fonds pour relever le défi. Le résultat ne sera aussi atteint sans l’apport considérable du gouvernement envers sa population ».

L’Ambassadeur de France au Mali, représentant des PTF bilatéraux, d’indiquer que : «c’est l’humain qu’on traite lors de cette cérémonie importante, la conception de médecine mondiale, la façon dont on doit rééquilibrer la santé dans le monde, le développement durable».
Le Ministre Hamadou Konaté a remercié le FMI pour son soutien dans ces luttes au Mali. Avant de rassurer que le gouvernement mettra tout en œuvre pour qu’après les signatures des différentes conventions que le taux d’absorption dépasse ce qui existe actuellement. «C’est une marque de solidarité, de soutien, d’accompagnement à l’endroit du Mali. Et on fera tout pour ne pas décevoir», conclu le ministre H. Konaté. Et le représentant des sous bénéficiaires, Dr Bouyagui Traoré, d’ajouter : «la subvention précédente a eu des résultats positifs sur la meilleure disponibilité des produits, l’amélioration du traitement en anti rétroviraux, etc.»
L’évènement a pris fin à la remise de quinze véhicules par le FM au gouvernement du Mali.

Hadama B. Fofana