Les chercheurs ont examiné des échantillons de sang des participants vaccinés avec le RV144 pour analyser leurs réponses immunitaires.
Ils ont découvert que les différents types de réponses des anticorps ont été liés au degré d’infection avec le VIH.
Les résultats de l’essai clinique du vaccin auquel plus de 16.000 adultes avaient participé en Thaïlande avaient été publiés en octobre 2009 dans le New England Journal of Medicine, qui publie aussi en date du 5 avril cette nouvelle étude.
En étudiant ceux qui sont devenus infectés comparativement aux participants qui n’ont pas été infectés, nous pensons avoir découvert des indices très importants sur la manière dont ce vaccin a fonctionné, explique le Dr Barton Haynes, professeur de médecine à l’Université Duke (Caroline du Nord, sud-est), qui a mené cette analyse.
Apparemment, la protection dans cet essai clinique a été principalement attribuée à des anticorps et tous les anticorps étudiés ont été isolés du vaccin RV144, précise-t-il.
Les différents effets protecteurs de ces anticorps –induits par le vaccin– seront testés chez des primates pour voir s’ils peuvent empêcher une infection par le VIH, ajoute ce médecin.
La principale découverte porte sur le fait que des anticorps spécifiques à une zone particulière de l’enveloppe du virus (VIH) appelée V1V2 sont liés à des taux d’infection plus faibles chez les vaccinés, précisent ces chercheurs.
Les anticorps sont des protéines produites par l’organisme pour se défendre contre des agents infectieux tels les virus et les bactéries.
Selon l’hypothèse avancée par ces virologues, ces anticorps se lient à la zone V1V2 de l’enveloppe du virus ce qui empêcherait l’infection en bloquant sa réplication.
(©AFP / 04 avril 2012 23h00)