Selon Adama Ouane, malgré d’importants moyens financiers et humains mobilisés en vue de mettre les candidats des régions du nord du Mali dans des conditions acceptables leur permettant de se présenter aux examens de la session spéciale, les résultats de ceux-ci sont en deçà des attentes. Pour le diplôme d’étude fondamentale (DEF), sur 3 284 candidats au classique, seulement 110 élèves sont admis, soit 3,35% et en Arabe sur 287 candidats, 47 élèves sont admis, soit 16,38%. Pour le Baccalauréat général, ils étaient 712 à composer, pour 66 admis. Pour le Baccalauréat technique, aucun des deux candidats n’a pu obtenir le précieux sésame qui ouvre aux études supérieures. Au Certificat d’aptitude professionnel, ils 6 sont à être déclarés admis sur 54 candidats, soit 11,11% et au Brevet de technicien première partie (BT1), ils sont seulement 4 admis sur 157 à avoir composé, soit un taux de 2,55%.
Le bon résultat de ces examens revient aux candidats du Brevet de technicien deuxième partie (BT2), avec 11 admis sur 50 candidats, soit un de 22%. Pour le ministre, ce résultat tient au choc psychologique que les populations du nord, en général, ont subi et particulièrement par les enfants. Malgré tout, Adama Ouane a expliqué qu’aucune faveur n’a été accordée aux élèves du nord. «Nous ne devrions pas leur faire de cadeaux. Les sujets n’étaient pas plus difficiles que ceux de la session ordinaire», a-t-il martelé. Avant de dire que le ministère, en accord avec le Premier ministre et le Président de la République par intérim, a décidé d’accorder aux élèves des régions occupées des mesures d’accompagnement.
Il s’agit de l’ajournement, à titre exceptionnel, pour tous les élèves réguliers des régions du nord et des académies d’enseignement des cercles de Douentza, Youwarou et de Tenenkou et de l’orientation de tous les élèves admis au DEF. Pour les heureux lauréats du Bac, le ministre a informé que son homologue de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait déjà réservé 15 bourses d’études pour les admis des régions occupées. Le conférencier a également informé que l’Etat a décidé de renoncer à l’organisation de la session spéciale pour les élèves déplacés hors du Mali.
Cela à cause du fait que ces élèves n’ont pas pu épuiser le programme de l’année scolaire. Par delà tout, selon le ministre, ces résultats nous interpellent tous et invitent à redoubler d’effort pour asseoir durablement la qualité des apprentissages scolaires. Ces résultats reflètent donc le niveau réel de nos élèves.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 05/11/2012