L’objectif de cet exercice était de faire une analyse critique de la démarche parlementaire de l’Opposition lors de la session ordinaire d’avril 2001 de l’Assemblée Nationale. Aussi Dr Oumar Mariko a-t-il débuté son propos par la défection des députés Parena du groupe parlementaire de l’Opposition et de celle d’un député Sadi, Mamadou Guindo, qui, selon lui, a rejoint les rangs de la CODEM.
Parlant du bilan du travail législatif, Dr Mariko a ensuite déclaré que 65 projets de lois étaient soumis à l’examen des députés. 36 ont été adoptés et 2 renvoyés, celui portant Code des personnes et de la famille et celui portant Abolition de la peine de mort. Il y a eu 7 propositions de lois, émanant donc des députés, dont l’adoption rencontre une certaine hostilité de la part des gouvernants, du fait de conditions draconiennes. A l’exemple de propositions de lois entraînant des dépenses. S’ajoute à ce bilan législatif une dizaine de questions orales formulées par Oumar Mariko, Konimba Sidibé, Me Kassoum Tapo, Belco Bah et Mme Haïdara Aichata Cissé dite Chato.
Dr Oumar Mariko a ensuite exprimé toutes les difficultés qu’ont ses propositions de lois à passer. Il a cité la proposition de loi sur les Anciens combattants dont personne ne veut, selon lui, dont on nie le bien-fondé et dont l’examen demeure renvoyé aux calendes grecques. Il s’est étonné que ce soit le ministre de la Défense qui s’est opposé à cette proposition de loi, s’appuyant sur l’argument selon lequel «la situation des anciens combattants n’a pas fait l’objet de débats au sein des troupes». Répondant à la question relative au Projet de révision constitutionnelle que l’Assemblée nationale vient d’adopter, en sa séance plénière du mardi 2 août 2011, Dr Oumar Mariko a déclaré: «cette révision constitutionnelle est un coup d’Etat contre la démocratie malienne». Selon lui, le Président de la République est désormais «hyperpuissant».
A propos du parti SADI, Dr Mariko a fait remarquer que le statu quo demeure. Les cinq sièges réclamés par l’Opposition à la CENI (Commission électorale nationale indépendante) ne sont pas encore acquis, alors qu’elle a déposé sa liste dans les délais. C’est la majorité qui était forclose, pour ne pas avoir suivi cet exemple, a-t-il martelé.
Pierre Fo’o Medjo
Le 22 Septembre 08/08/2011