Exclusivement budgétaire, la dernière session de la législature en cours s’est ouverte ce lundi à Bamako. Mais la Commission des Finances et de l’Economie de l’Assemblée nationale n’a pas encore reçu la mouture du projet de loi. Le gouvernement rejette la responsabilité.
Dans les couloirs de l’hémicycle, l’étonnement est total. Ce lundi 1e octobre, alors que s’ouvre officiellement la session budgétaire, les députés de la Commission des Finances et de l’Economie se sont retrouvés sans document de travail. Une situation qui offusque son vice-président, Samba Yattassaye : » Ce n’est pas normal que le projet de loi ne soit pas encore sur notre table ».
Le projet de loi des Finances devrait parvenir à l’Assemblée au moins deux semaines avant l’ouverture officielle de la session. « Soit l’administration de l’Assemblée nationale traine les pieds, soit le gouvernement a encore des retouches à faire avant de nous l’envoyer », poursuit M. Yattassaye, élu de Mopti.
Dans les couloirs, Yacouba Michel Koné, rapporteur de la Commission, ne savait même pas que la session budgétaire s’ouvrait ce matin. » Je me suis retrouvé à l’Assemblée nationale par un pur hasard et je suis tombé sur cette cérémonie d’ouverture de la session budgétaire, en présence du Premier ministre et d’une pléiade de membres du gouvernement », se justifie l’élu de Sikasso.
Que dit le gouvernement ?
Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, a pourtant exhorté la Commission des Finances » à examiner minutieusement le projet de loi ».
Où est passé alors le texte ? Du côté du gouvernement, son porte-parole, Amadou Koïta, rassure sans « tous les députés, exception ont reçu le projet de loi ». « Les documents ont bien été envoyés », renchérit Hamadoun Maïga, chef de cabinet du ministre de la Fonction publique, chargé des Relations avec les institutions, sans préciser la date exacte de cet envoi.
Seule certitude, le gouvernement avait annoncé l’adoption du projet de loi pour l’exercice 2019, lors de la dernière session ordinaire du conseil des ministres. Il s’élèverait à 2 023 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 3,37% par rapport à l’année dernière.
Il faut noter que cette session a noté l’absence de plusieurs députés dont la plupart sont dans leur base pour la constitution des listes de candidatures pour les législatives prochaines. Le président de l’hémicycle a lancé un appel préssent à tous les députés. Afin qu’elle exercer leur plénitude de leur compétence lors de cette session qui vient d’ouvrir ses portes. Cependant il a déploré le retard dans la construction du bureau des vice-présidents, la révision du statut personnel et la relecture des règlements administratif et financier.
O.D. Avec Essentiel Mali