Le PCA a profité de l’occasion pour faire le point du fonctionnement global de la société aux plans technique, financier et exposé ses perspectives. Il ressort de son discours que les coûts de fonctionnement ont enregistré une nette amélioration mais que des difficultés majeures subsistent. Par exemple, les centrales fonctionnant pour une bonne part au gasoil, EDM-SA est en train de faire une migration vers le fuel lourd, qui est moins cher, parce dépense plus de 70 milliards de FCFA en combustibles, a précisé Ibrahim Bocar Daga.
Les barrages hydroélectriques ne couvrent la demande qu’à 40%. Le gouvernement en a conscience et a entrepris des chantiers majeurs. Sa démarche est tournée davantage maintenant vers le solaire, qui est plus abordable. Comme autre difficulté, il faut noter la fraude, qui pénalise clients et électriciens.
EDM-SA a aussi entrepris la révision des groupes qui sont à l’arrêt, car il faut souvent les arrêter pour prévenir la détérioration des machines qui ont également besoin d’être entretenues. S’y ajoute la lutte contre les pertes techniques. Toutefois, cette année, il y a eu moins de coupures qu’en 2014, a affirmé le PCA. Rappelons que le budget de fonctionnement d’EDM-SA frôle les 200 milliards de FCFA.
Le PCA a déclaré que sa société a pu corriger les faiblesses de certaines installations dans le domaine de la distribution. Elle a enclenché le lourd chantier de normalisation des branchements dans certains quartiers périphériques, comme Sénou, pour mettre fin aux branchements anarchiques, réduit de beaucoup l’attente pour obtenir les compteurs et des efforts sont en cours pour faciliter les achats de crédits d’électricité et le paiement des factures.
Quant aux perspectives, elles sont prometteuses, car le développement de l’entreprise se poursuit, à travers des investissements et des chantiers, pour accroitre l’offre énergétique et pour permettre l’accès du plus grand nombre à l’électricité. Actuellement, EDM-SA est en train de construire des centrales à Nioro, Nara et Diéma, après les centrales neuves de Gao et de San.
A titre de rappel, il y a quelques jours, 2 contrats importants ont été signés avec des partenaires privés pour la réalisation de la centrale de Kénié et de la grande centrale solaire de Ségou. Ce qui montre que la promotion des énergies renouvelables est au cœur de la démarche et que la volonté et de l’ambition du gouvernement de booster le secteur énergétique, moteur de l’économie, est manifeste, a conclu Ibrahim Bocar Daga.
Adama Bamba
Source: Le 22 Septembre 16/07/2015
