Partout dans les administrateurs des services des domaines, les travailleurs ont croisé les bras et attendent. Pour cause, ils n’ont plus rien à faire leurs activités liées au foncier étant suspendues. Idem pour les topographes qui rasent le mur. Dans le domaine de Kati et de Koulikoro, il n’y a plus d’activités. Certains fonctionnaires dorment à même sur leur bureau.
Partout, c’est le blocage et le désœuvrement. Le ministre Bathily a ordonné de surseoir à tous les travaux. Et aujourd’hui face à la furie des agents fonciers qui commencent à dénoncer la perte enregistrée par l’Etat à cause de sa mesure suicidaire, l’ancien ministre de la justice tente de sauver sa tête et se fait passer en victime expiatoire lors de sa conférence de presse. Et le faucon du régime IBK pense que sa tête est mise à prix. Le ministre Batilly a-t-il perdu le nord ?
C’est le moins que l’on puisse dire. Après ses mésaventures au département de la justice, notre vaillant ministre vient de créer un autre problème au niveau des domaines dont il est actuellement en charge. En quoi cette mesure peut jouer sur l’Etat ? Selon nos sources, aujourd’hui, personne ne peut acheter un terrain, ni le vendre à forte raison le construire. Cette activité qui était la seule à faire rentrer des milliards de FCFA dans les caisses de l’Etat a été suspendue.
Alors, une telle mesure sans autre solution alternative coûte aujourd’hui chèrement à l’Etat. Certains élus, dont nous tairons les noms, pensent que la mesure est plutôt politique car elle n’a d’autre but que de permettre au parti RPM de trouver devant lui une richesse au niveau local pour préparer les échéances électorales à venir. Mais le ministre Bathily ne doit pas oublier que chaque mesure a son temps. Surtout que la mesure intervient au moment où le régime IBK souffre d’une double crise à savoir une crise sécuritaire sans précédent et une situation économique difficile. Le moment est –il opportun de sevrer l’Etat de ses taxes ?
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain-Mali