En l’absence des forces de contre – offensive d’envergure, c’est le parachèvement de la conquête du Nord malien qui se déroule sous nos yeux. L’exaspération, l’indignation le partagent chaque jour un peu plus avec l’humiliation d’un peuple tétanisé.
A la lumière de l’analyse des récents ballets diplomatiques et rencontre au sommet des chefs d’Etat et de gofernement de la CEDEAO tenue à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, le constat d’un enlisement à la fois politique, diplomatique et même militaire se profile. La sensation d’enlisement s’explique par la corrélation des positions divergentes parfois contradictoires entre les partenaires engagés au chevet du Mali.
C’est ainsi que l’organisation sous-régionale (la CEDEAO) donne l’impression de tourner en rond (dans la mesure où les résolutions du récent sommet confirment simplement les décisions issues de la rencontre des chefs d’Etat major de la CEDEAO). Par ailleurs il serait illusoire de croire qu’à elle seule la CEDEAO aura les moyens de la guerre au Mali. A cet égard la déclaration du sous – secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines John Carson devant le congrès américain ne plaide pas en faveur d’un soutien de la CEDEAO.
Les Etats Unis ne sont pas directement menacés par les islamistes du Nord Maliens selon le diplomate américain tout en déconseillant la CEDEAO d’user de la guerre comme solution à la rébellion plus précisément les Etats-Unis sont en période pré-électorale et l’administration OBAMA ne peut pas se payer le luxe d’un engagement militaire sous quelque forme que ce soit en Afrique au sud du sahara, d’où la prééminence de la politique intérieure.
Au sein même de la CEDEAO, on observe l’opposition de deux visions, d’une part le Niiger qui bénéficie du soutien de l’UA est favorable à une guerre totale alors que la médiation Burkinabè privilégie la négociation. Des pays du champ comme l’Algérie veulent éviter toute présence de forces militaires étrangères dans la bande sahélo- sahélienne.
A l’aune de ce qui précède, le Mali se trouve embarqué dans un puzzle dont toutes les pièces ne sont pas hélas connues encore.
Cependant le gofernement malien doit impérativement trouver et réaffirmer sa propre voie de reconquête de ses territoires. Chaque jour qui passe apporte son lot de désolation, de déprime. Aussi les condamnations de principe ressemblent à l’impuissance d’un pays à faire face à l’adversité.
La solution politique qui semble être l’agenda n’est ni plus ni moins que la reconnaissance de facto de la légitimité de l’occupation par les armes des 2/3 du pays par des apatrides et alliés salafistes- Djihadistes. Que l’Algérie, les Etats Unis et la médiation du Faso » reconnaissent la légitimité » de certaines revendications des occupants et qu’il faille dans ces conditions engager des négociations, ce sera sans jeu de mots, passer par pertes et profits l’occupation territoriale d’un pays souverain membre de l’UA, des Nations Unies, ce sera l’absolution du massacre d’Aguelhoc, la profanation et la destruction de nos mausolées, ou encore exonérer les apatrides et leurs alliés des pillages, viols commis sur de paisibles compatriotes.
Le gofernement sera bien inspiré de déclarer incessamment la guerre, la guerre du mali en réponse à la poursuite de la guerre engagée par Ançard’ine. Le gofernement CMD PP doit se convaincre que la réalité du terrain n’épouse plus les contours dessinés par certains partenaires. La mentalité des maliens en général s’accommoderait mal des accords d’Alger bis ou de Ouga1/
Les forces armées et de sécurités n’attendent que la décision politique du gofernement de transition pour ouvrir le feu de la libération nationale. Toute tentative de différer cette option affaiblit le moral de toute la nation dans la mesure où les maliens ont désagréable conviction que leur pays leur échappe, que le destin de leur nation leur semble décidé ailleurs.
BT
Le Scorpion