En visite au Mali, des membres de l’Initiative mauritanienne des droits de l’Homme (IMDH) ont rencontré la presse, à la Maison de la presse, pour informer l’opinion sur la situation des droits humains en République islamique de Mauritanie.
L’Initiative mauritanienne des droits de l’Homme est une institution engagée dans l’éradication de l’esclavage et des séquelles de cette pratique traditionnelle. En collaboration avec la colonie mauritanienne au Mali, l’Initiative séjourne dans notre pays.
Cette mission s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’information et de sensibilisation sur les efforts consentis par le gouvernement de leur pays dans l’éradication de l’esclavage et les défis à relever pour garantir la paix et cohésion sociale dans le Sahel.
« Notre visite ici se justifie par la vulgarisation de nos expertises en matière de droits humains. L’esclavage et la discrimination humanitaire sont des tristes réalités dans certaines localités en Mauritanie et au-delà dans toute l’Afrique », a précisé le président de l’Initiative mauritanienne des droits de l’Homme, El Hussein El Hassan Dieng.
Depuis 1960, date de l’indépendance de la Mauritanie des efforts ont été consentis par les différents gouvernements, reconnaît-il. « Tant qu’il y a ces discriminations, il y a injustice. Et il faudra impérativement y faire face. Y compris la situation des 126 Maliens prisonniers. Ces séquelles constituent des tâches noires sur le tableau des droits humains en Mauritanie auxquelles il faudra farouchement lutter… »
Pour la présidente de l’Association des femmes éducatrices pour la promotion des droits humains, membre de l’initiative, Seniya Haïdara, notre combat est de traduire en réalité des engagements pris par le gouvernement.
« L’esclavage est un crime contre l’humanité en République islamique de Mauritanie. Et ce, grâce à la détermination des militants des droits de l’Homme. Le gouvernement de la Mauritanie a ratifié les lois relatives à l’abolition de l’esclavage et des textes. L’application de ses engagements a été traduite par la création d’une agence de la prise en charge des séquelles de l’esclave. Ce qui fait que l’école est obligatoire. Des journées de l’éradication du phénomène ont été instituées. Nul n’est esclave en Mauritanie, sauf s’il veut l’être. Mais il y a des pratiques sociales que personne ne peut nier. D’où notre combat », expliquera-t-elle. Et d’inviter le gouvernement à s’investir davantage dans la lutte contre la pratique.
Bréhima Sogoba