SEMINAIRE GOUVENEMENTAL: Choguel balise la voie du changement promis aux Maliens

Le gouvernement de Choguel Kokala Maïga était en séminaire le samedi 27 juin 2021

Les membres du gouvernement se sont réunis en séminaire gouvernemental samedi dernier (26 juin 2021) au CICB.

A l’issue des travaux, le Programme gouvernemental a été actualisé et validé.

Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a profité de la cérémonie d’ouverture pour lever un coin du voile sur l’ambition réelle des nouvelles autorités de transition sur les réformes attendues de cette transition.

«Notre rôle est d’écouter, d’entendre les préoccupations des Maliens.

Notre mission est de matérialiser leurs attentes», a martelé le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga à l’ouverture du séminaire gouvernemental organisé au CICB samedi dernier. Une initiative visant à concrétiser une attente du président de Transition, Colonel Assimi Goïta, qui a «fixé le cap pour que les principes prescrits dans la Charte et la Feuille de route soient traduits en actes concrets».

Dans son esprit,  un séminaire gouvernemental vise à offrir aux ministres un cadre stratégique pour s’imprégner des principes et règles du travail, autrement à mieux maîtriser le portefeuille qui leur a été confié afin de pouvoir contribuer à l’atteinte de l’objectif général.

A cette occasion, le PM a invité son équipe à l’action, à agir  de sorte que de «cette Transition que l’Histoire retienne le nom de ceux qui ont posé les fondations du nouveau Mali». Il a aussi profité de l’occasion pour informer sur comment les nouvelles autorités de la transition comptent mener les réformes attendues à la fin du processus, notamment la révision constitutionnelle. 

«En 1960, le Mali ne comptait pas beaucoup de cadres, mais ce sont des Maliens qui ont rédigé la Constitution. En 1992, ce sont des Maliens qui ont également rédigé la Constitution. Pourquoi ne continuerons nous pas sur ce chemin?», s’est interrogé Choguel Kokalla Maïga. Pour lui, «il n’est pas acceptable qu’après 60 ans d’Indépendance, que nous allions faire écrire notre Constitution par des étrangers». 

Une noble intention qui ne doit pourtant pas se limiter à cette seule décision. En effet, notre souveraineté ne sera entière et notre démocratie ne sera pas un choix politique autonome tant que ce sont des fonds étrangers qui sont collectés pour financer nos élections. Le Mali nouveau ne saurait s’accommoder d’une telle pratique qui ouvre largement la porte à toutes les formes d’ingérence dans la gouvernance de notre pays, dans l’exploitation et l’utilisation de ses richesses et ressources.

Il est donc noble que les nouvelles autorités soient animées de cette farouche volonté de mettre la loi fondamentale à l’abri de toute ingérence étrangère. Mais, il faut assumer ce choix entièrement et jusqu’à faire de sorte que nos élections (surtout la présidentielle) ne soient plus financées de l’extérieur !

Naby