SEMINAIRE Des journalistes réfléchissent sur l’avenir de l’industrie du tabac

65 journalistes de 15 pays d’Afrique se sont réunis ce week-end à Bamako, autour de la problématique de l’avenir de l’industrie du tabac. Présent à la rencontre, le géant de l’industrie du tabac, Philipp Morris international (PMI), a fait le point de sa stratégie pour « un monde sans fumée », conformément aux Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.

Porté sur les fonts baptismaux à Grand Bassam (Côté d’Ivoire) en juillet 2016 avec le concours du Groupe AllAfrica, le Réseau des journalistes observateurs de l’industrie de la nicotine et du tabac (Rejoint) a organisé les 19 et 20 mai à Bamako, un séminaire sur le thème ; l’avenir de l’industrie du tabac : un monde sans fumée et ses enjeux.

Il s’agissait pour les 65 professionnels de médias, ve
nus de 15 pays d’Afrique francophone, d’échanger sur l’état actuel de l’industrie de la nicotine et du tabac, évoquer les dangers de la cigarette en mettant en avant les innovations dans l’industrie, leur impact sur la nocivité du tabac et comment elles combattent le tabagisme et dialoguer sur les Objectifs de développement durable.

Pour le président du Rejoint, Sadou Yattara, le séminaire de Bamako est une occasion d’alimenter la réflexion des membres du Réseau sur les enjeux de l’industrie du tabac et sur les Objectifs de développement durables (ODD) en ressortant le lien entre l’idée de transformation et l’objectif 3 (Bonne santé et bien-être pour tous) des ODD.

«Vous comprendrez davantage que l’industrie du tabac demeure une des plus complexes du fait de sa régulation très stricte d’une part et par la volonté affichée par certains groupes de la combattre à cause de la nocivité de la cigarette d’autre part », a précisé M. Yattara.

Pour le président du Groupe AllAfrica, Amadou Mahtar Ba, cette rencontre vise à soulever des questions sur l’industrie du tabac considérée comme une industrie à problème.

« Elle est accusée à juste raison de plusieurs maux ». C’est une industrie qui fait des ravages, beaucoup de gens sont tués par l’industrie du combustible », a soutenu M. Ba. Président d’honneur du Rejoint, Mahtar Ba, a souligné que cette industrie légale et pourvoyeuse de devises pour nos Etats » est en train de prendre un nouveau virage en décidant de réduire la nocivité du tabac grâce aux nouvelles technologies.

Il a toutefois relevé que cette « industrie légale et pourvoyeuse de devises pour nos Etats » est en train de prendre « un nouveau virage en décidant de réduire la nocivité du tabac grâce aux nouvelles technologies. Selon lui, les hommes de médias doivent s’interroger aujourd’hui sur les implications de ce nouveau virage des industries du tabac sur le plan de la santé et de l’économie et surtout de dialoguer avec les promoteurs de cette initiative et ceux qui sont contre l’usage de ces nouveaux produits.
Engagé pour proposer des produits moins nocifs, Philipp Morris international, à travers son directeur d’Afrique des Relations institutionnelles, était présent au séminaire.

Harouna Ly, a fait une exposition sur le thème : « concevoir un avenir sans fumée de tabac : le cas de Phillip Morris International ».

Au cours de cette communication, M. Ly a révélé que son entreprise a investi 3 milliards de dollars US depuis 2008 dans la recherche et le développement de produits moins nocifs. A ce jour, a-t-il affirmé, 2 millions de fumeurs sont passés à l’IQOS, lancé dans des villes clés dans plus de 21 pays à travers le monde, dont l’Afrique du Sud. « D’ici la fin de l’année, nous espérons que l’IQOS sera commercialisé dans 35 pays », a-t-il annoncé et révèle que d’autres plateformes moins nocives seront lancées bientôt.
Le séminaire de Bamako a permis au Rejoint d’élaborer son plan d’action 2017-2018.
Maliki Diallo