« Le rôle de la presse dans la lutte contre les extrémistes », tel est le thème retenu cette année par la maison de la presse pour célébrer la liberté de la presse. A l’ouverture, le 2 mai 2016, une conférence a eu lieu sur l’accès des journalistes à l’information, en présence du président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné, d’Abdoulaye Sidibé, président de l’Egal Accès au Médias d’Etat, du conférencier du jour, le doyen Diomansi Bombonté ancien professeur au CESTI de Dakar.
Selon le modérateur, Alassane Souleymane ce sont les anciens du CESTI qui ont proposé ce débat sur l’accès des journalistes à l’information même si le thème retenu par l’UNESCO est l’accès à l’information et aux libertés fondamentales. Le Doyen Diomansi, dans son intervention, a indiqué que ce qui est déplorable au Mali, c’est l’absence de débat intellectuel. Il dira que les journalistes n’ont pas le droit de laisser ce peuple, car le Mali a été un peuple de grandes valeurs. Le Doyen Bombonté a invité les journalistes a une prise de conscience tant ils ont un rôle important à jouer dans la démocratie. Ce qu’il a déploré chez les intellectuels, surtout Maliens, c’est le manque de réflexion. Pour lui, les intellectuels Maliens refusent de douter. Selon lui, il ya des vérités immuables qui s’imposent et qui ne changent pas. En exemple, il a indiqué que dire aujourd’hui que le Mali a un taux de croissance de 5, 5% est une malhonnêteté intellectuelle.
Selon lui, les journalistes doivent aller au devant du savoir, accéder aux sources d’informations. « Qui n’a rien vu, n’a rien à dire » a-t-il dit. Selon lui, l’accès à l’information est une nécessité et l’accès à l’information publique est un droit pour tout citoyen et chacun à le droit d’exiger. Il a indiqué que beaucoup de pays comme la Côte D’ivoire ont pris la mesure pour que le citoyen puisse accéder à l’information en prenant une décision de créer une commission d’Information Publique. Le conférencier dira que son sentiment profond est de permettre aux journalistes d’accéder à des informations dans les services.
Il a rappelé qu’en 2003, l’Union Européenne a voté une convention en recommandant à chaque Etat de lutter contre la corruption, de permettre l’accès l’information et de permettre au public de connaître le processus, le rouage du développement. « Soyons acteurs de notre progrès et pour être acteur, il faut se battre pour accéder à l’information », a dit le conférencier. Il a invité les journalistes à préparer le reportage qui est fondamentale, capitale et avoir de la distance, se mettre en cause. Il dira que la démocratie ne peut pas se développer sans la presse.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain-Mali 03/05/2016