L’institution de la semaine nationale de l’intégration africaine est une traduction concrète et tangible de la volonté politique maintes fois réaffirmée du Mali à aller à l’intégration africaine. Elle permet une forte communion entre la population malienne et ses frères africains vivant au Mali, et traduit l’intégration en réalité tangible. Ces journées, dédiées à la diffusion et la promotion des idéaux de l’intégration africaine, constitue un moment privilégié de brassage et des communautés. La cérémonie de lancement a été marquée par plusieurs activités notamment une caravane qui partira du stade Omnisport Modibo Keïta en passant par la Tour de l’Afrique avant d’être accueillie au CICB par le Premier ministre.
Aussi, à l’entame de la cérémonie, la fédération des communautés africaines présentes au Mali ont tour à tour défilé pour étaler cette diversité culturelle dont le continent est doté. Le thème retenu pour cette année s’articule autour de : « vision 2020 de la Cédéao, passage d’une communauté des Etats à une communauté des peuples ».
Le premier ministre Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a tout d’abord indiqué que le gouvernement adhère à la vision 2020 et fonde ses espoirs à la jeunesse africaine. Elle a par la suite rendu hommage à la jeunesse pour son rôle dans l’avènement de la démocratie avant de l’inviter à jouer sa partition dans le processus d’intégration africaine.
Dans son mot de bienvenue, le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Dr. Badra Alou Macalou, a affirmé que cette fête de l’intégration africaine est une fête de la mémoire et de l’espoir. Pour le ministre Macalou, célébrer l’Afrique, c’est se remémorer les efforts et les sacrifices consentis par les pères fondateurs ainsi que les idéaux dont ils étaient porteurs. Il a aussi rendu un vibrant hommage aux pères fondateurs de l’intégration africaine et particulièrement au président Modibo Keita dont il rappelé une pensée à propos de l’Afrique : « l’unité africaine est notre vocation, l’Afrique est notre raison d’être ».
Selon Dr. Macalou, après 50ans d’indépendance, des efforts ont été consentis, des progrès ont enregistrés, cependant, force est de constater que l’Afrique n’a pas encore atteint le degré d’intégration escomptée. Le développement et le salut de l’Afrique passent impérativement par la voie de l’intégration. Et pour y parvenir, « nous devrons non seulement nous inspirer des réussites d’autres pays, voire d’autres continents, mais aussi pouvoir puiser dans nos propres valeurs positives, accumulées au cours des siècles à travers notre culture fondée sur « le vivre ensemble et la solidarité » pour développer les meilleures synergies en vue de doter notre continent d’une stratégie ambitieuse d’intégration politique, économique, sociale et culturelle ».
Le Premier ministre a enfin déclaré lancée la semaine de l’intégration africaine. A noter que la cérémonie de lancement a regroupé les membres du gouvernement, le président du CNJ, les représentants de plusieurs communautés africaines présentes au Mali, etc.
Ben Dao
L’ Indicateur Renouveau 24/05/2011