Le 31 mai 2012, la Fédération Malienne de Football (Femafoot) a officiellement rompu son contrat avec le sélectionneur national des Aigles du Mali, le Français Alain Giresse. Les deux parties ne se sont pas entendues sur les modalités de renouvellement de la clause. Mais avant la date butoir du contrat, la messe était déjà dite entre Giresse et la Femafoot. Les conférences de presse de par et d’autre au siège de la Femafoot en mi-mai pour annoncer leur divorce et les raisons étaient des prémices de la rupture. La cassure de la convention a coïncidé avec le match amical international des Aigles contre les Eléphants de la Côte d’Ivoire (le 27 mai dernier en France) et des matches de la première et deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde Brésil 2014 (le 3 juin contre les Ecureuils du Bénin et le 10 juin face aux Fennecs d’Algérie). En se séparant de Giresse, la Femafoot était donc face à une urgence: celle de choisir rapidement un coach pour diriger les trois matches cités ci-dessus des Aigles.
Pour gagner du temps, elle n’a pas cherché loin, elle a renouvelé sa confiance à l’adjoint de Giresse, Amadou Pathé Diallo. « Nous avons peu de temps devant nous pour avoir un entraineur afin de conduire l’équipe lors de ces trois premières sorties. Pour avoir un bon entraineur, il faut passer par appel à candidature avant de faire le choix. C’est pourquoi, le comité exécutif de la Femafoot a décidé de confier le poste d’entraineur à Amadou Pathé Diallo qui, nous pensons, connait mieux l’équipe. Il aura la tâche de choisir les membres de son staff. D’ici septembre prochain, l’on aura le temps de choisir un nouveau coach sans pression ».
Le choix d’un entraineur s’impose rapidement
Telle fut la déclaration du premier vice président de la Femafoot, Moussa Konaté lors de la conférence de presse pour annoncer la rupture de la Femafoot avec Giresse. Les trois duels de Seydou Kéita et ses camarades se sont soldés par deux défaites et une victoire.La Femafoot a obligation de faire appel à un entraineur qui s’assume, qui peut maintenir ou renforcer plus la cohésion engendrée lors de la Can dernière. Ce qui pourrait éviter à l’équipe de tomber dans les oubliettes sans briller longtemps sur la toile africaine ou mondiale. Parce que les échéances footballistiques à venir sont importantes pour le Mali. Certes, les entraineurs étrangers nous coûtent chers mais nul n’ignore que pour enregistrer des résultats positifs au niveau du sport surtout le football, il est obligatoire d’investir de l’argent. La troisième place acquise par Giresse et ses poulains n’était pas un fait du hasard. C’est parce que la nation a accepté de les mettre dans les conditions. Continuer sur cette lancée vaudrait mieux que de reculer. Donc, bien qu’un coach étranger soit cher, l’on saluera vivement l’arrivé d’un entraineur étranger si c’est la solution pour que l’équipe aille de l’avant.
Hadama B. Fofana
Le Républicain Mali 20/06/2012