A Ségou où vivent environ 90 000 habitants dans 15 quartiers, le transport urbain présente plus d’une originalité. Ici, les charrettes disputent le marché aux taxis. Les ségoviens ne nourrissent aucun complexe à utiliser ce moyen de transport. Il n’est pas rare de voir de « gros bonnets » emprunter des charrettes pour se rendre en ville. La scène peut surprendre un étranger, mais à Ségou, elle fait partie du quotidien.
C’est dans ce contexte particulièrement pragmatique que l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) a décidé, de mettre en circulation des motos taxis. Les Ségoviens ont vite adopté ce nouveau moyen de transport collectif en l’affublant d’une appellation locale « taxini ». L’arrivée des « taxini » à Ségou est destinée à donner du travail aux jeunes. Au moment du lancement il y avait 8 motos taxis sillonnent la ville de Ségou, 4 à Markala, 2 à San et 1 à Niono. Actuellement on ne connais le nombre exacte de ses moto taxis .
Ce moyen de transport malin est composé pour l’avant d’une moto et pour l’arrière, d’un habitacle où 6 à 8 passagers peuvent s’asseoir.
Au début les engins ont été cédés aux jeunes à 850. 000 FCFA remboursables en 20 mois. Dans le contrat d’acquisition, il est stipulé que les acquérant doivent verser 10 625 FCFA par semaine à l’ANPE. Aujourd’hui on en trouve un peu partout au Mali.
Les responsables régionaux de l’Agence assurent que tout se passe bien jusque-là. Du côté des jeunes propriétaires de « moto taxi », on ne se plaint pas non plus maintenant ça va bien. Après bien des hésitations, la population a fini par adopter ce nouveau moyen de transport qui lui revient moins cher et se révèle plus rapide », confie un conducteur de « moto taxi » évalue sa recette journalière dans une fourchette de 7 500 à 8 000 FCFA. Le tarif d’une course en « moto taxi », par exemple entre Pélengana et le marché du château, était de 75 F CFA avec la crise et le changement des prix de l’essence maintenant c’est devenu 100 F CFA .
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