Le projet de loi de programmation de la sécurité intérieure 2017-2021 a été adopté hier en conseil des ministres sur proposition du ministre de la Sécurité intérieure. Des détails sur ladite loi ont été donnés hier lors du point de presse hebdomadaire du ministre du Commerce, Porte-parole du gouvernement.
Lors de ce point de presse hebdomadaire qui a eu lieu au secrétariat général du gouvernement, le porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, était accompagné de ses collègues de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Salif Traoré, et de l’Aménagement du territoire et de la Population, Adama Tiémoko Diarra. Il s’agissait pour eux d’édifier les journalistes sur les décisions du conseil des ministres sur le projet de Loi de programmation de la sécurité intérieure et le projet de texte fixant les modalités de la loi 98-020 du 9 mars régissant le recensement général de la population. Ces deux mesures ont été adopté par le conseil des ministres en vue de permettre aux forces de sécurité de bien accomplir leur mission, d’une part d’améliorer, et d’autre part de permettre au Mali d’avoir des indicatifs précis de développement.
La nécessité d’une loi de programmation de la sécurité
Cette nouvelle loi adoptée en conseil de ministre hier mercredi est essentiellement basée sur la police, la gendarmerie, la protection civile et la garde nationale. Selon le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, cette loi fait suite au constat que depuis quelques années les forces de sécurité intérieures n’étaient pas suffisamment outillées pour bien accomplir leur mission (effectif insuffisant, moyens limités, …). A cela s’ajoute la nature de la menace qui se caractérise par la criminalité transfrontalière, le banditisme grandissant, le terrorisme et les conflits intercommunautaires qui pèsent sur le pays depuis quelques années.
446 milliards de F CFA sur les 5 ans
« La nature de la menace est très complexe aujourd’hui. Nous avons jugé nécessaire qu’il faut un nouveau type de force de sécurité qui peut faire face à toutes ces formes de menace ».
Pour atteindre cet objectif, il existe un nombre de pistes prioritaires de travail et de réflexion portant sur les ressources humaines (le recrutement qui doit se faire de façon différente de ce que nous connaissons, la formation au cours de laquelle un accent particulier sera mis sur l’enseignement des droits de l’homme, l’éthique et la déontologie), l’amélioration de condition vie et de travail de ces forces.
Financé par le budget national, ce programme est estimé à 446 milliards de F CFA sur les 5 ans à venir. Ce projet de loi, une fois adopté, va permettre de recruter les hommes en nombre, de les former et les d’équiper correctement en vue de faire un meilleur maillage du territoire
De son côté, le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population a expliqué que le projet de texte fixant les modalités de la loi 98-020 du 9 mars 1998 régissant le recensement général de la population doit permettre d’avoir des indicateurs précis du développement. Il sera une occasion pour notre pays de se conformer à la périodicité décennale du recensement général de la population. Il a rappelé que le dernier recensement de ce genre remonte à 2009.
Youssouf Coulibaly