Sessions théoriques et pratiques, partage d’expérience, appui aux communautés…Le Collège sahélien de sécurité accompagne et contribue significativement à instaurer un climat de paix et de cohésion sociale dans les pays membres du G5 Sahel. Des centaines d’agents des forces de sécurité et judiciaires ont aussi acquis des connaissances nécessaires dans la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité.
La paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble sont des préoccupations majeures du Collège sahélien de sécurité. C’est pourquoi des sessions théoriques et pratiques, des partages d’expériences et des appuis aux communautés sont organisés à l’endroit des acteurs des pays membres du G 5 Sahel, notamment le Mali, le Tchad, le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie. La formation est un pas vers l’atteinte des objectifs, justifie Thierry Viry, expert du CSS. Puisque, ajoute-t-il, nous avons déjà donné 6 formations techniques dont 2 à Ouagadougou, 1 à Niamey, 2 à N’Djamena et 1 à Nouakchott. Ce sont donc 151 ressortissants du G5 Sahel qui ont bénéficié de l’apport de notre structure.
« La rencontre de Bamako s’inscrit dans ce cadre. Selon les acteurs, la preuve numérique et la cybercriminalité sont au cœur de toutes les enquêtes des droits communs. Mieux, les officiers de police judiciaire estiment que ces éléments sont le socle de tous litiges. En vue d’une réponse appropriée. D’où cette session organisée du 8 au 18 avril sur la cybercriminalité et la preuve numérique. La particularité de cette formation réside dans le fait qu’elle s’est articulée autour de la théorie et de la pratique. Chaque séquence a duré 5 jours. Toutes les questions pénales ou presque incluant des preuves électroniques ont été débattues », explique le Colonel Thierry Viry. Pour lui, les juges et les procureurs jouent un rôle important dans l’enquête et le jugement de personnes ou groupes ayant commis des infractions. « Il est important que les forces de l’ordre, les juges et les procureurs soient convenablement formés pour comprendre la nature de ces infractions. Ils doivent aussi savoir quelles sont les dispositions législatives et les instruments permettant d’activer la coopération internationale pour traiter les affaires de cybercriminalité. Et les participants ont été particulièrement assidus et coopératifs à travers les interactions…»
« Il est question maintenant de faire bon usage des connaissances. Les connaissances et les compétences ne vous appartiennent pas. Elles appartiennent à votre corps ».
Pour les stagiaires, cette rencontre de Bamako des pays membres du G5 Sahel est un renforcement de capacités des acteurs pour répondre aux attentes. « C’est la troisième session du genre. Elle a permis aux professionnels de la sécurité de consolider les acquis des enquêtes pénales comme on pouvait le constater à travers ses témoignages de cas concret d’un stagiaire », indique Abdoulaye Sinaba.
Il faut préciser que 20 agents issus des forces de sécurité des pays membres du G 5 Sahel ont participé à cette formation.
Zan Diarra
Soleil Hebdo