Selon lui, le camp en question a été totalement détruit. Mais il s’est gardé d’être précis sur le bilan, compte tenu des mines posées par Aqmi. Mais le champ de l’intervention donne l’idée d’une vaste ruine laissant voir des véhicules calcinés. La douzaine de corps aurait été amenée à Bassikounou. L’armée malienne n’aurait pas combattu. L’opération doit ce bilan à l’aviation mauritanienne qui aurait mis deux avions en action.
Dans une interview accordée à l’express.fr, le 14 juin dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Soumeylou Boubèye Maïga annonçait le lancement d’un « ratissage de la forêt de Wagadou, aux confins du Mali et de la Mauritanie ». Mais ceci devrait s’inscrire dans le cadre du Comité d’état major opérationnel conjoint (Cemoc) qui regroupe quatre pays à savoir l’Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger. Les Maliens s’interrogent sur la multiplication des interventions d’armées étrangères sur notre territoire et ne se l’expliquent pas.
C’est la troisième fois que de tels scenarios se présentent. Il y a eu celles de juillet 2010, quand les armées mauritanienne et française avaient opéré un raid meurtrier contre une unité d’Aqmi dans le Sahara malien (nord). Puis en septembre, quand la Mauritanie seule a mené une nouvelle offensive anti-Aqmi en territoire malien, dans la région de Tombouctou (nord), tuant des civils maliens et suscitant la réaction du 2ème Vice président de l’Assemblée nationale du Mali, Assarid Ag Imbarcaouane qui a exprimé le ras-le-bol des populations locales.
Aqmi retient en otages depuis la mi-septembre 2010 quatre Français enlevés dans le nord du Niger, ainsi qu’une Italienne enlevée le 2 février dans le sud de l’Algérie.
B. Daou
Le Républicain 27/06/2011