La 20e session ordinaire du Conseil national de Sécurité alimentaire (CNSA) au titre de la campagne agricole 2023-2024 s’est ouverte jeudi dernier (14 mars 2024). Elle se tient au moment où les Maliens sont durement affectés par des crises successives d’ordre alimentaire et humanitaire, avec un impact plus marqué pour les régions du centre et celles du nord.
Face à cet état critique, la situation alimentaire est en phase urgence à Ménaka, en phase crise dans 12 cercles. Tout comme 25 cercles ainsi que les six communes du district de Bamako sont en phase minimale. Le nombre de personnes en phase de crise est passé de 1 372 224, soit environ 5,99 % de la population totale, à 4 020 622 personnes, soit 17,56 %. Cette irrégularité de la courbe témoigne de la situation d’insécurité, des déplacements inhabituels de populations et des perturbations des activités socio-économiques, avec la dégradation des moyens de subsistance.
En réponse à cette crise, les autorités de la Transition entendent apporter de l’assistance alimentaire de l’ordre de 22 870 à 40 510 tonnes de céréales aux besoins de 1 372 224 personnes. Elles attendent aussi distribuer de façon ponctuelle plus de 6 000 tonnes de céréales, subventionner plus de 8 723 tonnes de riz, mettre en place des facilités alimentaires dans les six communes du district de Bamako et garantir un accès alimentaire ainsi qu’une diversification des modalités de réponses au profit de 600 ménages vulnérables identifiés. «Le Plan national de réponses 2024, tentera d’apporter des solutions d’atténuation pour plus de 1,3 million de personnes, tout en mettant en cohérence les actions conjointes de l’État avec celles des partenaires d’appui», a promis le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. Et de conclure en rappelant que «c’est ensemble que nous vaincrons durablement l’insécurité alimentaire» !
GAO : Les populations dans le noir depuis plus de 2 semaines
Au moment où le plan de coupure n’arrive pas à être appliqué par l’Énergie du Mali (EDM) à Bamako, la situation est compliquée à Gao où les populations sont dans le noir depuis plus de 2 semaines. Elle est davantage insupportable pour les habitants de la région en cette période de ramadan. «Ces coupures d’électricité durent presque deux semaines dans la ville», a confié Mme Maïga Lalla Maïga, la présidente de la Cafo de Gao, la semaine dernière à Studio Tamani. «Ces délestage impactent l’activité des femmes, notamment la vente de glaces, du lait, du jus de gingembre et surtout la santé des vieilles personnes», a-t-elle déploré. Tout comme la présidente régionale de la Cafo est convaincue que cette situation «favorise aussi l’insécurité».
Les Bamakois ne sont pas à une meilleure enseigne car le programme de gestion du mois de ramadan n’a pas amélioré la desserte de l’électricité dans de nombreux quartiers de la capitale. «C’est même pire qu’avant. Notre moyen de subsistance est même menacé», a confié un Bamakois à une équipe du Studio Tamani…
HADJ 2024 : Les tarifs demeurent inchangés
Dans un communiqué publié la semaine dernière, le Directeur général de la Maison du Hadj a informé la communauté musulmane du Mali que le coût du hadj aux lieux saints de l’islam pour la campagne 2024, n’a pas subi de changement. Il est ainsi fixé à 4 166 425 F Cfa pour la filière gouvernementale et à 4 675 000 F Cfa pour la filière privée. A cet effet, les formalités et la formation continue des pèlerins et pèlerines se font au Guichet unique de la Maison du Hadj jusqu’au 24 mars 2024, date de clôture des paiements.
Le Directeur général de la Maison du Hadj rappelle à tous les candidats au pèlerinage que le visa de visite ou visa Ziyara ne donne aucune autorisation pour effectuer le hadj. C’est une illégalité dénoncée par les autorités saoudiennes qui comptent sévir en conséquence. Pour cette campagne, les autorités saoudiennes ont accordé au Mali un quota de 13 323 pèlerins avec un chronogramme des activités fixé du 16 septembre 2023 au 24 mars 2024, délai de rigueur.