Le gouvernement saoudien à travers le Centre du Roi Salmane pour le secours et les actions humanitaires (CRSSAH) a offert environ 752 tonnes de riz, destinée aux populations vulnérables des Régions de Mopti, Ségou, Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka.
La remise officielle du stock a eu lieu dans la cour de l’Office des produits agricoles du Mali (Opam) sis à Sogoniko le mercredi 15 septembre 2021au cours d’une cérémonie coprésidée par le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali et l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Mali, Khaled Mabrouk Fahad Al-Khalida.
Ce geste de générosité s’inscrit dans le cadre des excellentes relations fraternelles et historiques qui lient le Royaume d’Arabie saoudite et notre pays dans tous les domaines.
Le Mali est parmi les 27 pays menacés par une crise alimentaire “imminente” en raison du Covid-19, selon une alerte conjointe en date de juillet 2020 de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). L’analyse prévient ces pays à risque que les probabilités sont grandes voire déjà réelles d’une forte dégradation de la sécurité alimentaire dans les prochains mois, et qu’un nombre ne croissant de personnes risquent de basculer en situation de faim aigüe.
Ces pays étaient déjà aux prises avec des niveaux élevés d’insécurité alimentaire et de faim aigüe, avant le Covid-19, à cause de chocs et de facteurs de stress préexistants comme des crises économiques, une instabilité et une insécurité, des conditions climatiques extrêmes ou encore des parasites et des maladies animales, a indiqué M. Qu Dongyu, le directeur général de la FAO.
Selon la FAO et le PAM, le Covid-19 tend à aggraver les souffrances liées à la faim, car la baisse du niveau de l’emploi signifie que les ménages ont moins d’argent à dépenser pour la nourriture et que les travailleurs partis outre-mer envoient des sommes moindres à leur famille restée dans les pays en situation d’insécurité alimentaire.
Toute une série de perturbations liées à la pandémie et aux contre-mesures ont aussi des retombées importantes et croissantes, sur la production et l’offre alimentaires ainsi que la chute des recettes publiques qui signifie que les programmes de sécurité sociale comme les repas scolaires ne sont plus financés et ne sont plus en mesure de répondre aux besoins croissants.
Les premières conclusions partielles des enquêtes que la FAO mène auprès des exploitants agricoles des pays touchés viennent corroborer l’analyse et indiquent que la production alimentaire est en train de se transformer rapidement en un défi sérieux.
Les exploitants agricoles de l’enquête ont exprimé les nombreuses difficultés qu’ils rencontrent pour accéder aux semences, ce qui réduit la quantité des plantations.
Dans un effort pour inverser ces nouvelles tendances, la FAO a lancé un nouvel appel de fonds à hauteur de 428,5 millions de dollars, dans le cadre du Plan de réponse humanitaire global contre le covid-19 des Nations Unies destiné à répondre aux besoins croissants du secteur de l’alimentation et de l’agriculture, avec une attention toute particulière donnée à la collecte et l’analyse de données, une aide d’urgence pour protéger les moyens de subsistance et préserver les chaînes alimentaires sans oublier de garantir aux populations les plus vulnérables un accès à des aliments de base et nutritifs.
Cette somme vient s’ajouter à l’appel de fonds de 1,1 milliard de dollars qui avait été lancé dans le cadre des Plans de réponse humanitaire des pays pour 2020, destinés à répondre aux besoins qui existaient déjà avant la pandémie du covid-19.
Pour relever ces défis, la FAO a recommandé l’intensification des interventions d’urgence, considérant que les principales campagnes agricoles, les mouvements du bétail vers les pâturages et les sources d’eau, ainsi que la récolte, le traitement et le stockage des produits alimentaires ne sont pas des activités à mettre en suspens.
- Qu a fait savoir que le Programme alimentaire mondial a estimé à 4,7 milliards de dollars le coût de l’aide alimentaire nécessaire cette année, un besoin qui n’a jamais été aussi grand.
Mahamadou YATTARA