Dans le cadre de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest, se tient dans notre pays une concertation régionale qui regroupe les 17 pays membres du CILSS et de la Cédéao. Pendant trois jours, du 25 au 27 mars, les représentants nationaux des Systèmes d’alerte précoce (Sap) ainsi que les partenaires au développement présents à cette réunion feront le point de la situation alimentaire et nutritionnelle et proposer des mesures d’interventions appropriées pour faire face à une éventuelle crise alimentaire au sahel et en Afrique de l’Ouest pour cette année 2014.
Le ministre du Développement rural, Dr. Bocary Tréta, a exprimé toute sa gratitude pour l’honneur faites à notre pays d’abriter les travaux de cette rencontre capitale et démontrer l’importance de ce dispositif de veille sur la sécurité alimentaire au sahel et en Afrique de l’Ouest mis en place il y a de cela plus de deux décennies par le CILSS et qui a permis aux pays de la sous-région, de se doter d’un cadre permanent de concertation pour mieux appréhender la problématique de la sécurité alimentaire.
Depuis la mis en place de ce dispositif, dira le ministre, aucune crise majeure n’a surpris notre région. Il a poursuivi pour exprimer que cet atelier de lancement du processus « Agir », est le début d’un travail immense d’analyse et de proposition, qui permettra d’identifier clairement les priorités d’investissement en vue de renforcer la résilience des populations à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Plusieurs autres initiatives du CILSS ont été citées par le ministre ; à savoir : le Programme régional de renforcement de la résilience au Sahel et en Afrique de l’Ouest (P2RS), financé par la BAD, le projet de développement de la résilience à l’insécurité alimentaire dans les pays du Sahel (PDRIAS/BID), entre autres.
A l’en croire, la concrétisation de toutes ces initiatives, contribuera significativement à améliorer les conditions de vie des populations et de réaffirmer tout son soutien pour l’aboutissement desdites initiatives.
Concernant la déclaration de Dakar sur l’irrigation, il a révélé, que notre pays s’est engagé à réaliser l’aménagement de 350 000 hectares sur les 600 000 à valoriser par les six pays concernés par le projet, d’ici 2020.
Malgré toutes ses potentialités agricoles, dira le ministre, notre pays n’est pas à l’abri des chocs climatiques qui peuvent entamés sérieusement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, surtout celles vivants dans les zones vulnérables avant de rappeler que notre pays vit exceptionnellement sa troisième année de gestion cumulée de crises successives alimentaires et nutritionnelles dues à la crise multiforme qu’a connu notre pays.
Il a invité les participants à intégrer dans leurs approches la malnutrition qui demeure un problème de santé publique, ainsi que des solutions idoines, pour une meilleure circulation des produits agroalimentaires dans la sous-région.
Au terme de son allocution, il a remercié les partenaires techniques et financiers du CILSS, singulièrement l’USAID et l’Union européenne pour la tenue de cette concertation.
Le représentant du secrétaire exécutif du CILSS, Hamadoun Mahalmoudou, a remercié les autorités pour l’accueil chaleureux réservés à cette rencontre et qui marque, selon lui, le retour de notre pays dans le concert des nations démocratiques. Il a également salué l’appui des partenaires dans le cadre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle durable dans la sous-région.
Ousmane Daou
L’ Indicateur Du Renouveau 2014-03-27 12:28:55