Le Commissariat à la Sécurité alimentaire a organisé le mardi 28 juin 2016 une rencontre autour de la publication conjointe d’un rapport par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). Lancée à Paris le 29 avril 2016 à l’occasion de la réunion organisée par l’OCDE en vue de mobiliser des ressources, cette publication conjointe FAO-OCDE et du Fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF) entre dans le cadre de l’approche territoriale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN) au Mali. La rencontre de présentation de cette publication a eu lieu au Gouvernorat du District de Bamako sous la présidence de M. Oumar Ibrahim Touré, Commissaire à la sécurité alimentaire. C’était en présence du représentant régional de l’UNCDF, Katiella Abdou Mai Moussa et du chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF), M. Modibo Touré.
Au cours de la journée de restitution de cette publication conjointe FAO-OCDE et UNDF les réflexions ont été organisées autour de 4 défis à relever à savoir : améliorer les stratégies et les programmes existants au-delà de l’agriculture ; promouvoir les systèmes de gouvernance multi-niveaux ; accorder une place de choix à la constitution d’une base de données fondée sur des indicateurs SAN et mettre en corrélation les politiques sociales et économiques.
Dans son intervention, le chef de file des PTF a rappelé que la FAO, l’UNCDF et l’OCDE se sont engagés dans une initiative conjointe visant à évaluer la possibilité d’adopter une approche territoriale dans les politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle. «C’est dans ce contexte que le commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) avait été invité à une conférence de haut niveau tenue à Milan en octobre 2015 afin de prendre part à la restitution des études de cas menées au Cambodge, en Colombie, en Côte-d’Ivoire, au Maroc et au Pérou» a précisé, Modibo Touré. C’est au vu des résultats éloquents des études des pays pilotes que le Mali a exprimé son intérêt et sa volonté d’adopter un tel cadre en évoquant une approche à travers le Dispositif national de sécurité alimentaire.
Par ailleurs, la conférence de Milan a démontré l’urgence de passer de la phase théorique à la phase pratique, de commencer à appliquer les leçons tirées des innovations stratégiques inspirées des études pilotes et aussi de lancer la seconde phase qui consistera à la mise en œuvre effective du projet.
Cet atelier de restitution dira, le Commissaire à la sécurité alimentaire, confirme l’engagement des plus hautes autorités de notre pays dans la mise en œuvre de l’approche territoriale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Toujours selon Oumar Ibrahim Touré, assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle est un défi mondial exigeant une approche intersectorielle. L’autre défi de taille est l’obligation d’augmenter les revenus des plus démunis pour assurer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle.
A noter que la FAO, l’OCDE et le Fonds d’équipements des Nations unies (UNCDF) se sont engagés à hisser le Mali au niveau des cinq pays pilotes que sont le Cambodge, la Colombie, la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Pérou, en élaborant des programmes de soutien adaptés aux besoins spécifiques de l’approche territoriale de notre pays.
Le Commissaire Oumar Ibrahim Touré, rappellera que l’approche territoriale de la gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle n’est pas nouvelle au Mali. «Je pourrais citer, entre autres initiatives porteuses, l’exemple du Programme de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans les cercles de Nara et Nioro du Sahel. Nous avons déjà pris le chemin de cette approche novatrice. Cette étude nous permettra de mesurer nos forces et nos faiblesses pour une meilleure gouvernance de la sécurité alimentaire au Mali», a souligné le commissaire à la sécurité alimentaire.
Dieudonné Tembely
Source :L’Inf@Sept.01/07/2016.