Environ 3.500.000 Maliens sont touchés par l’insécurité alimentaire. 500.000 d’entre eux dont 10 000 dans la région de Tombouctou sont dans une situation d’urgence. C’est ce qui ressort de la première réunion d’évaluation de la situation alimentaire nutritionnel du pays.
Ces données ont été récoltées dans 49 cercles et 6 communes du district de Bamako. Dans le rapport, on note des zones de mauvaises productions, notamment dans le sahel occidental, dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et une partie de la région de Koulikoro. Dans le document, il ressort que l’insécurité perturbe également les activités économiques dans le nord et le centre du pays.
Selon les experts du système d’alerte précoce, la campagne agricole 2015-2016 sera moyennement bonne. Et pendant cette période de soudure, afin d’éviter au pays une situation alimentaire contraignante, un programme d’assistance humanitaire sera mis à disposition. Ces infos ont été données par Oumar Ibrahim Touré commissaire à la sécurité alimentaire à nos confrères de studio Tamani.
Ils ont dit
Ibrim Boubacar Keita, président de la République
« Ces communales étaient tellement attendues, enfin, elles sont là. C’est la démocratie encore une fois en marche. Quand on y souscrit, il faut respecter toutes les règles. A quatre reprises nous avons reporté ces élections communales pour les rendre les plus inclusives possibles, il n’y avait rien d’autres derrière. Nous pensons que quatre fois, ça suffit, maintenant, il faut y aller. Tout le pays, par le temps qu’il a fallu conformément à notre code électoral a fait campagne. Maintenant il s’agit de faire le choix, pourvu que les populations puissent choisir ceux-là qui vont ou celles qui, à leur nom vont gérer la commune. Les élus municipaux qui ont souci de leur propreté, qui ont souci de leur accessibilité et leur accès à un logement décent, qui ont souci qu’ils aient de l’eau potable, qui ont souci qu’ils soient sains, c’est cela, la commune. C’est une possibilité pourvu que notre peuple fasse le bon choix et que nous passions tous une journée faste de bonheur sans incident. A notre niveau, nous ferons tout, État républicain, pour qu’il y’en ait le moyen possible et que cela soit dans des conditions de sécurité et de sérénité idoine »
Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition
« Les communes du nord ont des problèmes. Il s’agit notamment de Léré, Djanké, Soumpi où les groupes armés ont envahi beaucoup de villages. Il y a des menaces de mort, il y a des matériels qui ont été saccagés. Par contre dans la ville de Niafunké, les choses se passent normalement. Il y a beaucoup de monde devant les bureaux de vote. Moi-même je viens de voter, bon on attend les résultats. Ce que je dis aux autorités, c’est d’avoir la capacité d’anticipation, parce qu’il y a des endroits où l’administration n’est pas présente, des endroits où les autorités elles-mêmes ont dit au gouvernement à Bamako que les élections n’étaient pas possibles. Ils n’en ont pas tenu compte, ils ont voulu faire du forcing pour que les gens aillent au vote coûte que coûte. Mais ce n’est pas une solution, là où c’est possible on vote, là où ce n’est pas possible on ramène les conditions optimales à des sécurités d’organisation pour que le vote soit ».
MUNICIPALES DE 2016
Les communes qui n’ont pas voté hier
A Kidal, la Coordination des mouvements de l’Azawad a refusé l’organisation du scrutin avant l’installation des autorités intérimaires.
Les régions de Ménaka et de Taoudéni sont exclues des communales. Les autorités disent être dans la logique des autorités intérimaires malgré les récentes contestations des populations locales.
Dans la commune de Gabero, il n’y a pas eu d’élection. Les matériels électoraux de la Ceni ont été brûlés. A Ansongo, les 255 bureaux dans les communes sédentaires du cercle ont tous ouvert ce matin. Par contre, selon notre correspondant, dans la commune de Tessit et de Talataye il n’y a pas eu d’élections.
En 5ème région, les communales n’ont pas lieu dans une vingtaine de communes. Dans le cercle de Mopti, les opérations de vote ne se tiennent que dans 9 communes sur les 15. Les raisons avancées par les autorités sont l’inondation de certains villages ou l’insécurité. C’est le cas dans la commune de Dialloubé où des bandits armés non identifiés ont incendié successivement la marie, les locaux de la sous-préfecture ainsi que la résidence du sous-préfet et le matériel électoral « est parti en fumée « .
Dans le cercle de Djéné, sur les 11 communes, les votes n’ont pas eu lieu dans 4 Communes, notamment dans les communes de Togué, Mourari, Koikourou et de Kewa
Dans le cercle de Ténénkou seulement 2 communes sur 10 ont voté.
Sur les 16 communes du cercle de Koro, le scrutin n’a pas pu se tenir dans la Commune de Dinagourou. A Douentza, 2 bureaux de votes ont été brûlés à Nôkôra dans la commune de Haïré.
Près 260 éléments de la police et de la protection civile ont été déployés pour la sécurisation du scrutin dans toute la région.
A Tombouctou malgré la destruction des matériels électoraux, certains bureaux de vote ont été ouverts à l’heure. A Goundam sur les 16 communes, les élections se sont tenues seulement dans deux communes. Le même scénario dans le cercle de Gourma Rharous où des matériels ont été brûlés.
Dans la région de Ségou près de 1.140.000 électeurs répartis dans 3000 bureaux de votes étaient aux urnes.
Des incidents ont été signalés dans plusieurs localités. Dans la commune de Nampala, à Toladji, le scrutin n’a pas pu se tenir. Des matériels électoraux ont été dérobés hier soir par des individus armés. Après l’attaque, les mesures sécuritaires ont été renforcées dans la zone afin de veiller à la bonne tenue des scrutins.
A Diabaly, deux localités ont été attaquées, ce matin vers 10 heures, à savoir Boukiwéré et Mabouk. Selon un élu de Diabaly, il n y a pas eu de victimes mais les opérations électorales n’ont pas pu se dérouler dans la localité.
Avec Studio Tamani