Eh bien ! Si dans un premier temps le Premier ministre, Moussa Mara et son Gouvernement ont échappé aux questions d’actualités des élus de la Nation, la seconde a été la bonne. De ce fait, le PM Mara et la plus part des membres de son gouvernement étaient face aux élus de la nation, le jeudi 12 juin 2014. Ils étaient interpellés sur des questions brûlantes : L’insécurité grandissante dans les villes et campagnes du Mali et la pénurie de cartes d’identité et passeports au Mali.
L’insécurité est devenue grandissante dans nos villes et campagnes. Voici le bilan macabre de l’année 2013 de la délinquance à Bamako : 365 cas de vols, 78 cas de viols, 12 cas d’assassinat, 1 232 cas d’escroquerie pour abus de confiance, 12 cas d’emprisonnement, 8 cas d’infanticides et 45 corps sans vie retrouvés à travers la ville. Quelles sont les mesures envisagées pour sécuriser les populations ? A quand des remèdes à cette insécurité qui est devenue un casse-tête ?
Face aux multiples questions des députes, le ministre de la Sécurité Intérieure, le Général Sada Samaké, a reconnu l’impuissance du gouvernement à assurer la sécurité des Maliens. « Nier l’insécurité grandissante dans nos villes et campagnes serait un manquement aux populations. Les forces de sécurité font face aux menaces avec les moyens dont ils disposent avec des succès et des échecs. Nous n’avons pas tous les moyens nécessaires pour faire face aux menaces », a-t-il avoué en substance. Avant de signaler que des patrouilles d’envergure et sectorielles sont organisées à travers le pays par les forces de sécurité. Mais aussi, des patrouilles mixtes aux frontières avec les pays voisins. A l’en croire, l’insécurité se développe dans les zones d’orpaillage avec l’arrivée d’étrangers sur ces sites. Ce qui nécessite une gestion administrative de cette question.
Concernant la prolifération des armes de fabrication artisanale, le ministre Sada Samaké a laissé entendre qu’il existe en bonne et due forme une législation sur la question en dépit de laquelle, les braquages sont monnaie courante avec ces armes.
Dans tous les cas, nous nous demandons dans quel genre de pays où nous sommes où les autorités avouent leur impuissance à sécuriser les paisibles populations. C’est ça alors le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta où des Maliens avaient fondu beaucoup d’espoir sur lui. A neuf(9) mois seulement du pouvoir d’IBK, la majorité de la population commence à perdre espoir et un grand regret et amertume s’installent dans les cœurs.
Aliou Agmour Touré
SOURCE: Le Pays du 16 juin 2014.