Ces derniers temps, l’espace universitaire de Badalabougou a fait l’objet d’affrontements multiples entre les groupes rivaux de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Des altercations qui, il faut le rappeler, ont vu des chambres saccagées, brûlées, ont enregistré des blessures graves avec l’utilisation des couteaux, machettes et pistolets par les protagonistes.
La police qui est loin de l’espace universitaire arrive toujours en retard en cas de trouble ou d’affrontements. En plus des belligérances entre les étudiants, les cas d’agression sont constatés contre les jeunes filles sur certaines voies qui mènent à l’espace par des bandits qui les dépouillent de leurs téléphones, argent, motos etc. Pour trouver une solution à cette insécurité qui prévaut au sein de l’espace universitaire et ses alentours, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et son homologue de la Sécurité intérieure et de la protection civile ont visité, le 8 juin 2011, l’espace universitaire de Badalabougou.
Conduite par le Doyen de la Faculté des sciences et techniques (Fast) et le secrétaire général du bureau de coordination de l’AEEM, Hamadoun Traoré, la délégation a inspecté, entre autres, le Campus universitaire et ses alentours (les différentes portes d’entrées des différentes facultés) et les différents postes de police dont la construction avait commencé, mais arrêtée. Au terme de la visite, il est sorti des discussions qu’il faut voir comment améliorer l’état actuel du Campus de même que sa sécurisation. Pour ce faire, les travaux de finition des trois postes de sécurité qui sont sur la colline seront achevés. Il s’agit des postes de police se trouvant vers la Fast, entre le Rectorat et la Flash (Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines) et derrière la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp). « Nous allons reprendre les postes de police.
Cela permettra à la police d’intervenir rapidement en cas de conflit sur la colline. Leur (postes de police) ouverture permettra aussi de freiner les agressions qui se font souvent sur certaines voies de l’espace. On va donner les numéros de ces postes à tous les étudiants en cas de besoin. Mais il faut que les étudiants comprennent que la police est là pour eux et pas contre eux. Elle vient pour assurer votre sécurité. Vous devez comprendre cela et leur faciliter la tâche », a déclaré le général Gassama à l’endroit du secrétaire général du bureau de coordination de l’AEEM à et son équipe.
Hadama B. Fofana
Le Républicain 10/06/2011