Dans cette affaire, le conseil d’administration de l’ACI avait contraint Yacouba Diallo à revoir ledit marché. Et Mme Oumou Traoré étant son adjointe, et certainement son futur ennemi politique juré, Yacouba Diallo a vite fait de penser que c’est elle qui est à la base de ladite affaire. Toujours est-il que plus le temps passe, plus la situation s’envenime. A tel point le ministre de tutelle Mme Gakou Salamata Fofana aurait été amenée à prendre (par décret) la décision de relever Yacouba Diallo du directoire de l’ACI.
Face à cette situation qui ne cessait de prendre de l’ampleur au fil du temps, Sora (un membre du CE de l’ADEMA) qui aurait aperçu ledit décret au Secrétariat général du gouvernement, à Koulouba, en a immédiatement informé le Conseiller à la Présidence, Harouna Cissé. C’est alors que Sora et Cissé auraient été voir les plus hautes autorités pour que Yacouba Diallo puisse rester à sa place. Mais par la suite, l’affaire a pris une tournure politique telle que c’est la section VI ADEMA qui en fait aujourd’hui les frais.
Depuis lors, rien ne va plus entre Yacouba Diallo et Mme Oumou Traoré, respectivement secrétaire général et présidente du mouvement des femmes de la section VI ADEMA. Pour parvenir à ses fins, Mme Oumou Traoré aurait même promis à certains de tout mettre en œuvre pour faire partir Yacouba Diallo en fouillant dans tous les dossiers dits « sales » que ce dernier pourrait se prévaloir.
Mais en se lançant dans une telle aventure, elle court un sérieux risque, surtout pour avoir été directrice commerciale avant de devenir aujourd’hui directrice adjointe, ce qui signifie que d’une manière ou d’une autre, elle a participé à la gestion des affaires avec Yacouba Diallo. C’est cette tension entre les deux qui mine aujourd’hui la section VI ADEMA. Pour preuve : la section avait programmé, pour début et fin décembre, une réunion élargie à tous les secrétaires généraux des comités partis et des mouvements affiliés.
Selon nos sources, le but de cette réunion était de défendre le secrétaire général de la section Yacouba Diallo car (toujours selon les mêmes sources) à la veille de cette réunion, certains militants s’étaient réunis « en clando » (en secret) : entre autres, le secrétaire général du mouvement des jeunes de la section VI, Thomas Lazare Tembély ; Diakaridia Diourté de Faladié, qui serait membre du bureau de la section des jeunes ; Diankinè de Dianéguéla ; deux jeunes de Yirimadio et un élément de Magnambougou. Le but de cette réunion clandestine était de « préparer » les gens pour la réunion élargie de la section qui devait se tenir.
Dans tous les cas, Mme Oumou Traoré n’a encore dit son dernier mot, car elle serait en train de prendre contact avec certains cadres du parti de la section VI en vue d’évincer Yacouba Diallo. A en croire nos sources, elle risque là de gagner son « pari » (évincer le secrétaire général), car ayant fait près de dix ans à la tête de la section, Yacouba Diallo n’a pas fait que du bien, car il traînerait derrière lui des casseroles qui risquent de le rattraper.
Durant ces dix années à la tête de cette section, Yacouba Diallo se serait livré à des exclusions abusives de militants du parti de l’Abeille en commune VI, sans compter sa politique de « diviser pour mieux régner », la non tenue de ses promesses, notamment le choix du maire lors les élections communales passées. Bref, rares sont les militants qui se reconnaîtraient à travers le secrétaire général.
Par Zakariyaou Fomba
Le Coq Cocorico 23/12/2010