Celui qui pense-t -ils fermement, serait le billet gagnant. « Ce virus » engendre trop bien souvent des disputes au sein des foyers. En effet, certaines ménagères emploient le prix de la popote dans l’achat de ces billets de loterie. Car passionnées de ces jeux, des dames hypothèques l’argent de la scolarité, des provisions du ménage et mentent à leurs conjoints pour s’octroyer l’argent nécessaire à ces paris. Notons que le joueur rate le gros lot la plupart du temps d’un numéro près.
Cette habitude conduit le joueur à vouloir toujours recommencer mais surtout à plus «casquer».Telle une drogue, le consommateur s’oblige à trouver le bulletin indicateur des courses, des cartes. Il s’instruit, discute avec d’autres passionnés comme lui dans le but de faire le bon calcul. La passion de certaines ménagères non lettrées, est exploitée par des hommes comme fonds de commerce.
Le truc est que l’homme analyse, lit les bulletins et aide la dame à composer ses numéros gagnant en contrepartie d’une petite rémunération : « le prix de la cigarette », phrase souvent entendue auprès des parieurs ; « certains de ces spécialistes » dans le domaine, exigent leur part du butin au cas où le numéro sera gagnant.
Khadydiatou Sanogo
Le Républicain 18/04/2011