Selon nos sages, les rites d’initiations permettaient aux adultes de mieux contrôler l’éducation de la jeunesse. En effet, les périodes de circoncision, de récoltes constituaient des moments d’apprentissage au futur chef de famille ou maîtresse de maison.
A une époque de l’année, les jeunes d’une même classe d’âge se retrouvaient entre eux sous la tutelle d’un adulte. Celui-ci avait pour mission de les former à la solidarité, l’entre -aide, l’intégrité et d’autres valeurs nobles. Ces jeunes apprenaient également l’endurance, ils se forgeaient un caractère qui leur permettait d’affronter les dures épreuves de la vie.
Le témoignage d’un ex-étudiant de cette école nous fait comprendre que les initiations coutumières ont une grande influence sur l’éducation sexuelle de nos jeunes ainsi que sur la conservation de nos mœurs. En effet, cet homme, père de famille, instruit à cette école, nous apprend qu’à travers la mystification de la sexualité, beaucoup de personnes se contraignaient à une bonne moralité par crainte de s’attirer une malédiction. Notre interlocuteur nous apprend qu’après leurs épreuves d’initiation qui les a rendus adultes, il était formellement interdit de commettre le pêché de la chair au risque d’avoir des progénitures maudites et pleins de handicaps.
C’est dire que quiconque s’aventure à commettre des actes charnels avant son mariage pouvait tomber malade et la personne mettait également en danger sa vie conjugale à travers des malédictions qui pleuvront sur le foyer. Ces mises en garde on permis à une époque de maintenir la chasteté et de réduire l’infidélité au sein de la société.
Khadydiatou Sanogo
Le Républicain 05/04/2011