AFP – Les Capverdiens sont appelés aux urnes dimanche pour choisir parmi quatre prétendants le successeur du président Pedro Pires qui quitte le pouvoir après deux mandats, confortant l’image de modèle de démocratie de cet archipel lusophone au large des côtes sénégalaises.
Le Parti africain de l’indépendance du Cap-Vert (PAICV, socialiste, au pouvoir) a pour candidat l’ex-ministre Manuel Inocencio Sousa, 60 ans. Un autre ex-ministre, Jorge Carlos Fonseca, 60 ans, défend les couleurs du Mouvement pour la démocratie (MPD, libéral, principal parti de l’opposition).
Ces hiérarques de la scène politique sont en compétition avec deux candidats indépendants. L’un est l’ex-président de l’Assemblée nationale Aristides Lima, bientôt 56 ans, issu du PAICV et qui conteste l’investiture de son parti, l’autre, un ex-combattant de la guerre d’indépendance et enseignant, Joaquim Monteiro, 71 ans.
Les opérations de vote sont prévues de 7H00 heure locale (8H00 GMT) à 17H00 heure locale (18H00 GMT) et concernent un peu plus de 305.000 électeurs vivant dans le pays ou à l’étranger. Les résultats provisoires devraient être connus quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, d’après la Commission nationale des élections (CNE).
La campagne électorale, qui a duré deux semaines et a pris fin vendredi, s’est déroulée sans incident. Le scrutin sera supervisé par des observateurs envoyés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’Union africaine (UA) et les Etats-Unis.
Un des enjeux de la présidentielle sera le vote de la diaspora capverdienne (quelque 700.000 personnes), plus importante que la population résidente (environ 510.000 habitants).
Autre facteur déterminant, d’après les analystes politiques: l’attitude de l’électorat favorable au PAICV qui avait obtenu près de 51% des voix aux législatives de février dernier.
Des intentions de vote relayées par la presse locale placent en tête les deux candidats issus du parti au pouvoir par rapport à celui de l’opposition alors que l’ex-combattant était perçu comme un outsider.
Le Cap-Vert est salué comme un exemple de démocratie et de bonne gouvernance en Afrique. Sa classe politique a régulièrement montré une attitude de « fair-play ». Ainsi en 2001, lorsque Pedro Pires a été élu au second tour avec seulement 12 voix d’avance sur son adversaire Carlos Veiga, ce dernier a admis sa défaite et l’a félicité.
Réélu en 2006, Pedro Pires n’est plus autorisé par la Constitution à briguer un nouveau mandat.
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Par Dépêche (texte)
AFP 07/08/2011