«Eduquer une fille, c’est éduquer l’humanité ».
Ce slogan du projet «Promouvoir la scolarisation des filles au Mali» (SCOFI), officiellement lancé vendredi dernier dans un hôtel de la place rappelle simplement l’importance de la scolarisation des filles.
L’événement était coprésidé par le ministre de l’éducation nationale, Pr Doulaye Konaté et sa collègue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Bernadette Keïta.
Le programme qui mobilisera environ 5 milliards de Fcfa pendant le quinquennat (2020-2021), vise à améliorer l’accès, le maintien et les résultats scolaires des filles de la tranche d’âge de13 à15 ans au 2è cycle de l’enseignement fondamental.
Il entend aussi renforcer les compétences des acteurs de l’éducation et des communautés pour casser les barrières socioculturelles, mais aussi réduire les obstacles physiques à la scolarisation des filles.
SCOFI qui interviendra aussi dans les Académies d’enseignement de Ségou, San et dans les Centres d’animation pédagogique (Cap) de Baraouéli, Bla et Yangasso, couvrira 90 écoles du fondamental 2è cycle.
Il touchera aussi 695.000 élèves et 34.000 enseignants du même ordre d’enseignement à Ségou.
Au plan national, le projet cible 165 agents du ministère de l’éducation nationale, les comités de gestion scolaire (CGS) et les parents d’élèves.
Le chef d’équipe du Projet « SCOFI », Dr Moussa Dembélé, a rappelé que le projet a été approuvé suite à l’engagement pris par le Canada lors du sommet du G7 de Charlevoix (au Canada) en faveur de l’éducation des filles dans les zones de conflits.
Il sera mis en œuvre par l’Agence d’exécution Cowater international-Sogema, en étroite collaboration avec le ministère de l’éducation nationale.
Le chef de la Coopération canadienne, François Picard, soulignera que le projet renforce les initiatives déjà prises par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers (PTF), dont le Canada en vue d’améliorer la scolarisation des filles.
Le diplomate a expliqué que les adolescentes du fondamental 2 font face à de nombreux défis comme les mariages forcés ou précoces, les harcèlements sexuels et d’autres violences sexuelles basées sur le genre (VBG).
Ces phénomènes représentent des goulots d’étranglement à l’accès et au maintien des jeunes filles à l’école a fait remarquer François Picard.
Pour lui, SCOFI apportera un appui précieux et nécessaire au sous-secteur de l’éducation, afin d’avoir à moyen et long terme des effets sur l’accès, le maintien des filles à l’école et l’atteinte des résultats scolaires escomptés.
Selon la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, les objectifs du Projet ne peuvent être atteints que lorsqu’on offre aux jeunes filles et garçons des conditions d’hygiène et d’assainissement propices à l’apprentissage.
Et Mme Bernadette Keïta de rassurer que des toilettes séparées ont été réhabilitées et construites dans 90 écoles de la Région de Ségou.
Ces latrines intègrent la promotion des bonnes pratiques d’hygiène.
Et d’ajouter que le volet hygiène et assainissement devra répondre aux nombreuses barrières physiques auxquelles sont confrontées les filles.
Pour Doulaye Konaté, le système éducatif de notre pays est confronté à certaines difficultés majeures depuis 2012.
Ce projet doit permettre d’y pallier. Actualité oblige, le ministre de l’éducation nationale a déclaré que des instructions ont été données aux responsables des établissements scolaires d’appliquer les règles d’hygiène contre la Covid-19.
Sidi Y. WAGUÉ
Source: Lessormali