Scandale à la banque de sang

L’utilisation de tests rapides périmés d’hépatite C entre juin et juillet 2016, c’est un scandale à la banque de sang. Ce service vital a-t-il distribué du sang non analysé aux demandeurs de poches de sang ? En tout cas, la banque de sang utilisait des tests rapides périmés (plus d’un an) d’hépatite C entre juin et juillet 2016. Le test s’appelle Flavescent HCV, et il était expiré en juillet 2015. Quand le DG a été interpellé, il avait reconnu les faits et reçu dans la foulée une demande d’explication du ministre de la Santé. Mais jusqu’ici, il n’a pas été inquiété. Il a fallu que certains demandeurs s’indignent pour porter plainte contre lui. À ce jour, un demandeur qui, après contrôle, se trouve contaminé par une maladie virale, a décidé de se faire entendre devant les tribunaux. Les parents d’un autre demandeur, qui n’a pas survécu, ont également porté plainte. Alors qu’attend Madame la ministre pour tirer cette affaire au clair ? Qui protège le Directeur Baby malgré le fait aussi grave qui a consisté à exposer des demandeurs de sang à des risques sérieux de contamination ? Dans un pays sérieux, on devrait rapidement identifier tous ceux qui ont bénéficié du sang sur cette période et procédé à des tests sur eux pour éviter d’éventuelles contaminations. Mieux, la responsabilité technique et politique doit être située pour sanctionner de manière exemplaire les fautifs.
Objectif Ouaga
Pour prendre part à la 25ème édition de la biennale, les Maliens ont fait une grande mobilisation. La délégation officielle forte d’une trentaine de personnes, sous la houlette du Centre national de cinématographie du Mali (Cncm), a loué un bus pour transporter les participants. Les invités du Fespaco ont voyagé par avion, comme Cheick Oumar Sissoko et d’autres. Le grand Souleymane Cissé, qui détient deux étalons, n’a pas été invité pour la 2ème fois. Mais il a fait le déplacement. Certains invités ont pris un vol qui a fait Bamako-Accra, Lomé puis Ouagadougou. D’autres comme Boubacar Sidibé sont passés par le Maroc pour se retrouver à Ouagadougou. La ministre de la Culture a fait le trajet par voie terrestre. Mais tous se sont retrouvés à Ouagadougou pour prendre part au Fespaco. Non sans peine, car il y a eu des difficultés au niveau du Cncm : tout le monde voulait venir au Fespaco, mais il n’y avait pas assez de moyens et de places pour tous.
Un ambassadeur injoignable…
La plus grande déception pour les Maliens au Fespaco a été l’ambassadeur du Mali au Burkina Faso, Amadou Soulalé, président du parti sans militant Fama. «Monsieur injoignable», c’est comme ça que les Maliens l’appellent. Personne n’a pu joindre par téléphone notre ambassadeur. Nos compatriotes qui vivent au Faso ne savaient même pas que le Mali avait un ambassadeur au Burkina Faso, d’autant qu’il est plus présent à Bamako qu’à Ouagadougou. Pendant tout le Fespaco, il n’a pris les appels de personne, même ceux qui lui ont été recommandés par son ministre. Les gens pensaient qu’il était trop occupé avec la présence du ministre de la Culture. Mais que non, l’homme ne veut rencontrer aucun Malien ! Il a dit lors de sa rencontre avec le ministre de la Culture et les acteurs du cinéma à Ouagadougou, qu’il n’était au courant de rien. Et qu’il n’ignorait la participation de Maliens au Fespaco. Ce monsieur n’a aucun respect pour les Maliens vivant au Burkina Faso, à plus forte raison pour ceux qui sont de passage. Et il dit à qui veut l’entendre, c’est IBK «qui m’a nommé comme ambassadeur et le reste ne pose pas problème».
Les langues se délient
La révolution burkinabè a délié les langues. De nos jours, il y a beaucoup de braves hommes au Burkina Faso ; les débats sur les radios et télévisions sont multiples ; les gens parlent publiquement du régime sans en craindre des conséquences. Même dans les taxis, on peut bel et bien parler de Rock et de sa gestion, sans avoir peur. Chose qui était impossible sous Blaise. Notre taximan affirme prier dans la même église que le président. Il est au quartier avec les autres, les dimanches, et fait son sport à vélo. Il n’est allé pas au palais de Kosyam. Personne ne pouvait imaginer cela il y a 5 ans. La révolution est passée par là. Il est révolu, le temps où Black So Man, Nobert Zongo, Thomas Sankaré et plusieurs autres personnes ne pouvaient pas être cités en public. Le régime en place est au centre des échanges nuit et jour. Et souvent, les dirigeants du pays, les ministres, cadres et directeurs acceptent de participer à des débats contradictoires sur leur gestion.
Le secret bien gardé
Le Roi Mohamed VI du Maroc vient de boucler une tournée dans la sous-région. Il s’est rendu au Ghana, en Guinée Conakry et Côte d’Ivoire. Sa Majesté n’est pas venue au Mali. Cette étape a été annulée selon un communiqué de la présidence de la République du Mali, à la demande de la partie marocaine. Plusieurs raisons non officielles ont été avancées, dont la maladie supposée du président IBK. Lequel a pourtant reçu en audience, le même jour, l’ambassadeur des USA au Mali. C’était le mardi 21 février. Le lendemain mercredi 22 février, le président IBK a présidé le traditionnel conseil des ministres. Selon d’autres informations, le Royaume chérifien n’aurait pas apprécié la visite d’hommes d’affaires algériens à Bamako à la veille de celle du Roi. La question du Polisario est aussi avancée comme hypothèse. Mais de façon officielle, aucune autorité n’a dit ce qui est à la base de l’annulation de l’étape malienne de la tournée ouest-africaine du Souverain marocain. Un secret bien gardé pour le moment.
IBK met au pas Alghabass
Entre Koulouba et les groupes rebelles de la Cma, le temps des surenchères semble révolu. La volte-face de la Cma au sujet de la nomination de Sidi Mohamed Ag Ichrach, comme gouverneur de Kidal, a fortement déplu au président IBK. Pour qui, l’Etat malien ne peut lier ses décisions souveraines à l’appréciation des groupes rebelles. C’est ainsi qu’IBK a fait poireauter Alghabass toute la semaine, pour ensuite lui faire savoir que le programme de la mise en place des autorités intérimaires va se poursuivre normalement. Et, par la suite, la Cma a donné son feu vert. Le président IBK, selon nos sources, a été très ferme avec les rebelles. Nommé vendredi 17 février 2017, comme tous les gouverneurs sont à Bamako, Sidi Mohamed Ag Ichrach y fera la passation de service lundi 27 février et ce mardi 28 février, il va prêter serment à Kidal. Mercredi, ça sera le tour de Ménaka et Gao ; vendredi, Tombouctou et Taoudenit. En principe, le MOC va commencer ses activités à Kidal avant l’armée malienne.
Souhait inavoué
Il y a une information qui circule à Bamako, surtout dans les milieux politiques. Il paraît qu’il y a une sorte de course de vitesse entre Tréta et Soumi. Le premier dit autour de lui, y compris au sein du Rpm, que IBK ne pourra se représenter parce que malade. Le second, lui, croit savoir qu’il ne finira pas son mandat. D’où la frénésie des rencontres Rpm et autres partis. C’est pour cela qu’il n’y a que les amis de Tréta qui l’accompagnent à ces différentes rencontres. Les proches d’Abdoulaye Idrissa Maïga font profil bas. Certains responsables du Rpm ont même pris leurs distances avec Tréta et son noyau dur. De l’autre côté, Soumaïla Cissé prépare activement les choses, au point de jouer en solo au niveau de son bureau de chef de file de l’opposition. Il est en train de prendre des décisions solitaires sans aviser les autres partis politiques de l’opposition. Il a installé son cabinet en fonction de ses alliances. Soumi travaille sur une élection présidentielle anticipée. Alors que la vie d’un homme dépend de Dieu, c’est pour cela qu’un proche d’IBK, très en colère en apprenant ces différentes informations, a sursauté en disant : «IBK va les enterrer un à un», politiquement parlant, a-t-il ajouté.
Encore Van Djan du Méguetan !
Annoncé plusieurs fois partant, l’homme qui, en venant à la primature, avait dit ne rester au-delà de 14 mois, ne veut plus quitter la primature. Après avoir instauré une demande d’audience entre lui et ses ministres, il y a six mois, depuis le vendredi 17 février, Van Djan du Méguetan leur a intimé ordre d’être au bureau à 7h30. Il semble que Van Djan ne veut plus se laisser faire, il vient même d’évaluer les membres du gouvernement que les Maliens ne voient pas à la tâche. Alors qu’avec les folles rumeurs de remaniement, il avait fait ses cartons. Il fait le point de ses actions à la primature. Van Djan a même noté les ministres. Ah oui, Van Djan du Méguetan, d’après Mamadou Diarrassouba, questeur de l’Assemblée nationale, est un Premier ministre qui a peur, qui ne va pas sur le terrain, qui ne rencontre pas la classe politique, qui est loin de la réalité et de l’administration malienne. Dans la foulée de cette annonce, Van Djan a précipitamment rencontré la majorité présidentielle et tant pis pour l’opposition et les autres couches de la société malienne. En tout cas, les questions que l’on se pose sont celles-ci : est-ce que tous les ministres vont être au bureau tous les jours à 07 heures 30 ? Est-ce que Van Djan va faire un suivi de sa décision ? Si l’on sait qu’il n’est pas lui-même matinal comme l’était Moussa Mara.
Front social agité
Le front social est très agité au Burkina Faso. Plusieurs syndicats sont dans la logique de la grève. C’est pour cela qu’il y a eu un dialogue direct, sans langue de bois, c’est ainsi que l’on pourrait qualifier cette rencontre, entre le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et les structures syndicales, le samedi 25 février 2017. Il s’agissait pour le chef du gouvernement d’évoquer la question récurrente de la grogne sociale conduisant aux grèves «intempestives». C’est pour tirer sur la sonnette d’alarme, au regard des conséquences que cette situation pourrait entraîner, que Paul Kaba Thiéba, qui cherche à comprendre les réelles motivations de «ces agitations frénétiques et contagieuses qui menacent la paix sociale», a bien voulu s’entretenir une énième fois avec les structures syndicales. Paul Kaba Thiéba a tenu à inviter les syndicats à une «introspection collective sur l’avenir du pays». Par conséquent, il manifeste le souhait que soit observée une trêve sociale. De leur côté, tout en saluant cette démarche qui vise à assainir le dialogue social et en demandant davantage au gouvernement de respecter ses engagements pris vis-à-vis des syndicats, Paul Kaboré et ses pairs ayant pris part à cette rencontre ont demandé une suspension. Cela, en vue de se référer à leurs différentes bases, avant toute réaction aux dires du Premier ministre.
Les indigents souffrent
Hôpital de Kayes : les indigents doivent désormais payer leurs propres ordonnances. Cela fait un an que l’hôpital de Kayes ne fait plus cette prise en charge. Selon les responsables de l’Agence nationale d’assistance maladie (Anam), qui permet de prendre en charge gratuitement les indigents, c’est le ministre qui a demandé l’arrêt de cette prise en charge pour les indigents. Il est même rare que les vrais indigents soient pris en charge par l’Anam. Mais d’autres personnes en profitent. Gaoussou Coulibaly, indigent à Kayes, nous explique son cas. Aveugle de son état, cela fait un an qu’il court pour avoir des soins gratuits à l’Anam. Pire, on le fait poireauter avec ses ordonnances non payées au prétexte qu’il y a un contrat d’achat de médicaments qui a été annulé par l’actuel ministre de la Santé. Les indigents doivent désormais se débrouiller avec leurs ordonnances parce que l’Etat n’est plus en mesure d’assurer leur prise en charge.
Les déchaînés de Tombouctou
Tombouctou en flammes et en fumée. Des jeunes extrémistes se sont attaqués aux bars et espaces de danse de la ville. La théerre, le kaliémie, chez Hadia et Diabaté ont été cassés et brûlés. La police appuyée par l’armée a investi la citée pour mettre hors d’état de nuire les auteurs. Selon les promoteurs de ces espaces de loisirs, des jeunes sont venus manifester leur désarroi face à la consommation abusive de l’alcool dans la ville. Ils ont promis d’organiser une marche de protestation contre cette pratique qui ternit l’image de la ville.