Accusé par certains comme l’homme par qui le malheur de Tiéman Hubert Coulibaly, désormais ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, est arrivé, Soumeylou Boubèye Maïga répond calmement, rappelant que le limogeage du président de l’UDD est « une instruction du président de la République ». Entre les deux anciens amis, les choses ne sont pas prêtes à s’arranger.
Entre Tiéman Hubert Coulibaly, désormais ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, et son prédécesseur Soumeylou Boubèye Maïga, les choses auront du mal à s’arranger.
Déjà, le premier ne ratait plus aucune occasion pour répliquer aux propositions du second sur le mode opératoire des Forces armées maliennes (FAMa). SMB, pour avoir occupé par deux fois le même poste, avait décidé d’apporter sa contribution à la lutte contre le terrorisme au Mali. Il avait proposé aux autorités militaires de changer le mode opératoire sur le terrain pour traquer les terroristes. Il avait proposé de passer à l’offensive si l’on veut gagner le combat contre les ennemis de la paix.
« Beaucoup aujourd’hui veulent jeter l’anathème sur cette armée alors même qu’au moment où ils avaient l’occasion de faire le travail qu’il fallait pour aider cette armée à prendre en charge sa mission, ils ne l’ont pas fait. Et aujourd’hui ayant manqué à tous leurs devoirs y compris citoyen ils veulent salir l’armée. Ceux qui, pendant 20 ans n’ont rien fait, devraient se taire et nous laisser travailler pour notre armée », a pesté un jour Tiéman Hubert Coulibaly limogé et remplacé par Abdoulaye Idrissa Maïga la semaine dernière.
Le limogeage de THC a coïncidé avec la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga au secrétariat général de la présidence. Alors, on a pensé évidemment à une revanche de l’ancien directeur de la SE. « Aucun doute là-dessus, c’est l’œuvre de Boubèye », confie à nos confrères de RFI un ancien collaborateur de Soumeylou Boubèye Maïga au ministère de la Défense qui n’attend pas grand-chose de ce changement et juge qu’il s’agit essentiellement d’un règlement de comptes politiques.
Comme à son habitude, SBM n’est nullement gêné par les accusations. « C’est l’instruction du président » rappelle-t-il sur RFI tout en confirmant la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie militaire afin de gagner « en mobilité et en capacité d’anticipation ».
Maliki