Dans le but d’engager une implacable lutte contre les mouches tsé-tsé et de contribuer efficacement à l’augmentation du revenu des populations rurales, l’équipe de recherche du Laboratoire Centrale Vétérinaire du Mali (LCV) conduite par le Docteur Boubacar Bass a élaboré un écran imprégné d’insecticide rémanent afin d’abattre les mouches tsé tsé. Un écran imprégné d’insecticide rémanent qui a été présenté au public le jeudi 26 Janvier 2017 au LCV lors d’un atelier de restitution devant un parterre de chercheurs.
Selon Boubacar Traoré, le Directeur adjoint du Centre Malien de Promotion de la Propriété Intellectuelle (Cemapi), c’est dans le cadre du projet visant à encourager les chercheurs à lutter contre les maladies tropicales initié par l’Organisation Africaine de la Propriété intellectuelle (OAPI) que le projet du Docteur Boubacar Bass a été choisi parmi tant de candidatures.
Il a salué le titanesque travail effectué par l’équipe du Docteur Boubacar Bass qui, selon lui, révolutionnera la lutte contre les mouches tsé-tsé et la trypanosomose. Le directeur adjoint du Centre Malien de Promotion de la Propriété Intellectuelle (Cemapi) a invité les autres chercheurs à emboité le pas au Docteur Boubacar Bass afin d’éradiquer les maladies qui entravent le développement des pays du continent.
Mamadou Niang le Directeur adjoint du Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) a signalé que sa structure joue un rôle primordial dans la protection des animaux et l’amélioration de la productivité de l’élevage à travers la production de vaccin, le diagnostic des maladies animales, le dépistage zoonoses, le contrôle hygiénique des denrées etc. Le présent projet de recherche dont les résultats seront restitués à cet atelier est logé dans le programme de recherche sur les affections parasitaires et la lutte anti-vectorielle, note-t-il.
Mr Niang a annoncé que la lutte contre les mouches tsé-tsé et la trypanosomose fait largement appel à l’utilisation des pièges et écrans imprégnés d’insecticides rémanents mais que l’écran utilisé jadis était inefficace et son coût était exorbitant par rapport aux revenus des populations. « Ce nouvel écran « Ecran Bass » n’est certes pas l’arme ultime contre les tsé tsé mais il représente un moyen de lutte efficace venant compléter l’arsenal des pièges écrans actuellement disponible. Il est moins couteux (32% moins cher que l’écran classique). La vulgarisation de ce nouvel écran permettra de diminuer j’en suis sûr les coûts des campagnes de lutte contre les mouches tsétsés et les trypanozomoses au Mali en particulier et en Afrique en générale.»
Moussa Samba Diallo