C’est suite à cette sortie musculaire des centres syndicales, dont l’UNTM et la CSTM, que le nouveau gouvernement a repris les négociations avec les syndicats du secteur de la Santé, qui ont levé dimanche leur mouvement de grève illimitée, lancé le 9 mars et qui a paralysé hôpitaux et centres de santé publics, affirmant que leurs revendications avaient été satisfaites. « Le mot d’ordre de grève est levé, parce que nous avons obtenu satisfaction. Sur neuf points de revendication, nous avons huit point d’accord et un point sur lequel nous avons un accord partiel », a déclaré Yssouf Maïga, secrétaire général adjoint du Syndicat national de la Santé.
Selon lui « Nous réclamions une prime spéciale de fonction. Nous avons obtenu à 100% satisfaction sur ce point (…) Sur la prime de garde et l’intégration de certains contractuels, le principe est acquis ». Quant au ministre du Commerce et porte parole du gouvernement malien, Abdel Karim Konaté, a confirmé à l’AFP la fin de la grève. « Les grévistes et le gouvernement malien se sont entendus et le mot d’ordre de grève est levé », a-t-il déclaré.
Cette grève dans le secteur de la Santé, la plus longue de l’histoire du Mali, a paralysé les hôpitaux et centre de santé publics du pays, malgré un service minimum. Dans plusieurs établissements publics visités par l’AFP pendant la grève, des malades se plaignaient de ne pas pouvoir bénéficier de soins à cause de la grève. Certains patients n’ayant pas les moyens de se faire soigner dans les cabinets médicaux privés se sont tournés vers la médecine traditionnelle.
Kantran Makhadoumbé
Diasporaction.fr