Le directeur national du programme National de lutte contre le paludisme, le Dr Zakalia Koné et le Pr Ogobara Doumbo étaient face à la presse, le mardi 23 aout 2016 dans la salle de conférence du ministère de la santé, pour expliquer la situation actuelle du programme de lutte contre le paludisme au Mali et les stratégies à mettre en œuvre.
Dans son intervention, le Dr Koné dira qu’il y a 2 millions de cas en moyenne par an et que le taux de prévalence est de 52% chez les enfants et varie d’une région à une autre. Selon lui, les régions de Mopti et de Sikasso sont les plus touchées. Il a indiqué que le ministère et ses partenaires ont décidé de couvrir les 65 Districts sanitaires du pays. Devant la situation, le ministère a prévu de la mise en place d’une brigade composée de médecins, de biologistes pour appuyer les équipes dans les régions.
Il a rappelé l’engagement au niveau de l’hôpital Gabriel Touré et dira qu’à côté de Kidal, il y a eu un traitement de masse et dans les campements. Concernant les stratégies, le Pr Ogobara Doumbo a évoqué la formation des jeunes Maliens et Africains et la recherche appliqué pour contribuer à la dynamique internationale.
Selon lui, les Maliens qui meurent de palu sont généralement des enfants, les vieux de 80 ans etc. Pour le Pr Doumbo, chacun de nous à un rôle à jouer dans la lutte contre cette maladie. Il s’agit de permettre à la population de s’approprier de la lutte, a-t-il fait savoir. Pour ce faire, le Pr a invité les populations à l’assainissement de l’environnement, en appliquant certaines stratégies et gestes simples dans les villages.
Le Dr Koné dira que si en 2015, 48 Districts sanitaires ont été concernés en 2015, le produit sera distribué dans tout le pays cette année aux enfants de 5 ans et à Kita vers Sagabari aux enfants de 10 ans. Selon lui, des débats seront organisés avec les autorités locales, les chefs de villages, les femmes. Le premier passage peut durer 506 jours sur un premier financement de l’Etat à hauteur de 700 millions de FCFA.
Il a indiqué qu’un des partenaires de l’Etat est la Banque Mondiale qui a signé un accord de près de 60 milliards de FCFA pour lutter contre le paludisme et les maladies tropicales négligées. Par ailleurs, il a indiqué que le coût de la campagne varie en fonction des Districts sanitaires. Par exemple autour de Koutiala, pour faire 3 à 4 passages, il faut 25 millions de FCFA. Au Pr Doumbo de renchérir que les deux facteurs clés pour attraper le paludisme sont la densité populationnelle et la durée de la pluviométrie. Il dira qu’il n y a jusqu’à la date du 23 août 2016 aucun vaccin anti paludéen, mais que l’espoir est permis .Selon lui, l’utilisation de la CPS est très important pour diminuer le taux de Paludisme.
Fakara Faïnké