Le bilan funeste des Maliens de l’extérieur s’alourdit de jour en jour. Ils sont soit tués lors d’une détention illégale dans une prison, sauvagement abattus ou poignardés. Nos compatriotes souffrent le martyre. Pendant ce temps, l’Etat croise les bras.
La diaspora malienne est devenue le théâtre de meurtres en série. Les crimes commis sur nos compatriotes maliens à l’étranger semblent sans fin.
En juin 2011, plus d’une dizaine de Maliens ont succombé dans un hôpital au Gabon après plusieurs jours de détention dans des conditions inhumaines. Dans la nuit du 14 janvier 2015, nous apprenons l’assassinat de Seydina Oumar Maïga à Baltimore (Etats-Unis). Il a laissé derrière lui un enfant de moins de 4 ans.
En février 2015, Modibo Diallo,grièvement blessé et transporté dans un hôpital de la région, succombera à ses blessures à Murray city dans l’Utah. Le jeudi 24 septembre 2015, jour de l’Aïd el-Kébir au Mali, plus de 310 pèlerins maliens meurent dans des conditions douteuses. La liste est loin d’être exhaustive.
Le 19 janvier 2016, un certain Sangaré, un jeune homme d’à peine 27 ans a été abattu chez lui à Luanda (Angola). Une perte déplorable qui rallonge la liste macabre des assassinats qui continuent d’endeuiller un peuple qui peine à se remettre du drame de Mina.Aujourd’hui, beaucoup de dossiers relatifs à ces cas de meurtre dont sont victimes nos compatriotes sont en souffrance.
La faiblesse notée dans la réaction du gouvernement face aux nombreux cas de torture, maltraitance infligés à nos compatriotes est déplorable aux yeux de la population malienne. L’Etat, avec l’absence de « réaction forte », est une fois de plus sur le banc de l’accusé. Les Maliens sont scandalisés par ce qu’il est convenu d’appeler « la passivité suspecte » de l’Etat face à tant d’atrocités exercées sur nos compatriotes.
La diplomatie à certes ses réalités mais force est de reconnaître que celle du Mali a toutes les peines du monde pour accomplir son devoir qui est avant tout d’insister sur la sécurité des Maliens vivant à l’extérieur.
N’est-il pas opportun de créer un organe ad-hoc qui aura pour rôle de veiller à ce que les personnes concernées accomplissent sans ambages leurs missions. Il est temps de venir en aide à nos ressortissants qui sont tués incessamment à l’extérieur.
Hawa Sy ( stagiare)