Sanctions ou étouffement du Mali: Plus de 500 cadres et leurs proches touchés

La liste des personnalités et cadres maliens sanctionnés semble s’allonger,

ce qui inquiète de nombreux Maliens sauf le chef du gouvernement resté « droit dans ses bottes » vers ses assises nationales de la refondation…

De bonne source, la liste  des personnalités maliennes sanctionnées par la  CEDEAO s’agrandît et atteindrait au moins 500 cadres,sans compter des membres de leurs familles.

En plus des cadres de la présidence de la République, de la primature, l’on signale que les 121 membres du CNT sont concernés.

Sans oublier, dit-on, les membres du gouvernement, les membres du panel des hautes personnalités qui doivent organiser les assises de la refondation et les membres de la commission d’organisation des assises de la refondation, etc.

À Abuja, rapportent des sources crédibles, le siège de l’organisation ouest-africaine, le nombre des personnes sanctionnées est estimé à plus de cinq cent individus (500)

La CEDEAO, tout comme l’Union Européenne, refuse la publication de la liste des personnes sur cette liste rouge.

A noter que le lundi 15 Novembre, l’UE a entériné les sanctions de la CEDEAO, qui entrent en vigueur dans quelques jours, après la publication au journal officiel de Bruxelles.

Il semblerait que les Ambassades et Consulats Maliens dans l’espace CEDEAO et de l’UE seront aussi touchés par les sanctions en attendant les mêmes mesures de l’Union Africaine et des Nations Unies.

Ce qui complique la situation d’un pays fragile qui traverse une crise multidimensionnelle et qui a besoin de faire des plaidoyers diplomatiques de par le monde.

Ces autorités et cadres sont désormais interdits de voyages et leurs avoirs gelés dans les institutions financières extérieures.

Il s’agit d’une première dans l’histoire du Mali indépendant, cet isolement des officiels maliens, qui ne semble pas émouvoir outre mesure le chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga, qui proclame fièrement être droit dans ses bottes! 

Si le chef de l’Etat ne fait rien pour décrisper la situation et faire amende honorable, avant le sommet de la CEDEAO du 12 décembre prochain, le pays risque des sanctions supplémentaires purement suicidaires.

Lamine BAGAYOGO