Sanctions contre la Russie: Poutine promet une amnistie fiscale

La première partie de l’allocution du président russe a été une justication de la politique étrangère de la Russie avant de s’engager sur le terrain économique.

Le président russe a tout d’abord flatté l’orgueil national en justifiant à nouveau « la réunification historique de la Crimée à la Russie » avec cette analogie : « La Crimée est aussi importante pour la Russie que le mont du Temple pour Jérusalem ». Vladimir Poutine n’a pas évoqué le règlement de la crise dans le Sud-Est de l’Ukraine mais a fustigé le « cynisme de ceux qui soutiennent le coup d’Etat armé à Kiev, et la répression exercée contre ceux qui s’oppose aux atrocités ». La Russie est prête à aider financièrement ce pays à se réformer quand les pays occidentaux ne font que s’en servir pour leur propres intérêts selon le président russe.

Amnistie fiscale en perspective

L’Ukraine, pense-t-il, n’a été qu’un prétexte pour imposer des sanctions visant à affaiblir la Russie, y freiner les opportunités économiques croissantes. Mais il n’est pas question que Moscou se laisse dicter sa conduite. « Si la fierté nationale est une notion oubliée depuis longtemps par certains pays européens, la souveraineté nationale reste pour la Russie une condition absoluement essentielle de son existence », a déclaré Vladimir Poutine. C’est sur cette fierté nationale que doit être basé le sursaut économique du pays.

D’ailleurs selon le président russe, les sanctions qui sont « néfastes pour tout le monde et pas seulement pour celui à qui on les impose ». Mais Vladimir est obligé de prendre en compte la chute du rouble, et la récession qui se profile. Il pratique donc une politique de la carotte et du bâton avec des sanctions contre ceux qui spéculent sur la monnaie, et une amnistie pour ceux qui vont rapatrier leurs capitaux en Russie. Vladimir Poutine promet aussi plus de contrôles sur la productivité pour les grandes entreprises, mais deux ans sans taxe pour les start-up, et aussi davantage de lutte contre la corruption et un plan de développement des régions.

L’objectif est de remplacer les importations par une production locale . Et d’ici quatre ans, la Russie devrait avoir un taux de croissance supérieur à n’importe quel pays dans le monde. Vladimir Poutine a même promis une augmentation de la durée de vie des Russes.

RFI