Avec les sanctions imposées par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Économique et Monétaire ouest-africaine, nous observons une montée de la fièvre patriotique des Maliens. De la condamnation de l’acte en passant par des motions de soutien, les Maliens se réunissent autour de l’essentiel, la Patrie. Ne devrons-nous pas le faire avant les sanctions ? Le Mali en a pourtant eu toujours besoin.
Le dimanche, 09 janvier 2022, les yeux étaient tournés vers Accra, au Ghana. Histoire de savoir ce que les organisations sous-régionales, à savoir la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Économique et Monétaire ouest-africaine réunies en sommet extraordinaire allaient décider contre le Mali.
La décision est finalement tombée et le Mali est lourdement sanctionné. La CEDEAO a ainsi décidé de geler les avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de couper les aides financières, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako (à l’exception des produits médicaux et de première nécessité, les produits pétroliers et l’électricité, le gel des actifs et des avoirs de la République du Mali dans toutes les banques centrales des pays membres de la Cédéao), du gel des avoirs du gouvernement et des entreprises d’État maliens dans toutes les banques commerciales de la Cédéao.
L’annonce de ces sanctions a sonné la mobilisation générale. Des condamnations tous azumuts en passant par des motions de soutien jamais connues auparavant, nos compatriotes ont montré leur souci du pays.
D’abord, le président de la transition, Colonel Assimi Goïta, a convoqué un conseil des ministres extraordinaire au cours duquel des décisions fortes et formelles ont été prises.
Le Conseil des Ministres a examiné les conclusions des Sommets extraordinaires de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ont décidé de renforcer les sanctions initialement prises à l’encontre de notre pays et des autorités de la Transition, en adoptant des sanctions économiques et financières supplémentaires.
Face à ces mesures extrêmes prises à l’encontre d’un État membre sans littoral et en guerre contre le terrorisme depuis une décennie, qui malgré tout, enregistre des progrès notables dans la sécurisation du territoire et dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel, le Gouvernement de la République Mali s’est montré à la hauteur de l’adversité
Le conseil a appelé l’ensemble de la population et de la diaspora à une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national le vendredi, 14 janvier 2022 et a demandé aux autorités religieuses et coutumières d’organiser des séances de prières dans tous les édifices de culte. Ce n’est pas tout . Il a décidé l’élaboration d’un plan de riposte pour sauvegarder notre souveraineté et pour préserver l’intégrité de notre territoire national et d’inviter l’ensemble des partenaires sociaux à une trêve afin de faire face aux défis de l’heure…
Les Syndicats de l’éducation suspendent leur mot d’ordre de grève
C’est ainsi que le directoire de la Synergie des syndicats d’enseignants a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève de 05 jours (120 h) et reprendre les cours.
Les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 disent, dans un communiqué, avoir «suivi à travers les médias d’État les sanctions imposées au Mali à l’issue des sessions extraordinaires des organisations sous régionales (CEDEAO et UEMOA) dont le Mali est membre. Ces sanctions disproportionnées et injustifiées eu égard à la disponibilité au dialogue exprimé par les autorités maliennes imposent à chaque citoyen un sacrifice ».
C’est pourquoi, les syndicats de l’éducation ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève en cours ainsi que toutes les actions programmées jusqu’à l’amélioration de la situation
Le CESC a invité la communauté internationale à revoir sa grille de lecture
Le Conseil économique, social et culturel, par la voix de son vice-président, Amadou Sanoussi Dafé, s’est dit préoccupé par la posture adoptée par la communauté internationale vis-à-vis de notre pays. « Nous voudrions l’inviter à revoir sa grille de lecture. Les sanctions sont loin d’être la meilleure des alternatives », a-t- il déclaré.
Les opérateurs économiques promettent un approvisionnement régulier du pays
Face à ces sanctions économiques et financières prises par les Chefs d’État de l’UEMOA et de la CEDEAO à l’encontre du Mali, les opérateurs économiques, à travers l’Union Nationale des Chambres Consulaires du Mali (UNCCM) ont décidé de tout mettre en œuvre pour approvisionner suffisamment le marché en produits de première nécessité.
« Suite aux sanctions économiques et financières prises par les Chefs d’État de l’UEMOA et de la CEDEAO à l’encontre du Mali, l’Union Nationale des Chambres Consulaires du Mali rassure la population malienne que le marché est suffisamment approvisionné en produits de première nécessité », précise leur communiqué.
Rappelons que l’Union Nationale des Chambres Consulaires du Mali (UNCCM) est composée de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), du Conseil Malien des Transporteurs routiers (CMTR) et du Conseil Malien des Chargeurs (CMC).
Seydou Nantoumé met à dispositions des commerçants 500 remorques
Pour maintenir et faciliter l’approvisionnement du Mali suite à la fermeture des frontières avec les pays de la CEDEAO et de l’UEMOA, l’opérateur économique, le magnat de l’engrais, Seydou Nantoumé, s’est engagé à mettre 500 remorques à la disposition des commerçants maliens pour transporter les produits à destination du Mali qui viendront des ports de Conakry, Nouakchott et Alger.
L’annonce a été faite hier mercredi, 12 janvier 2022, à l’Usine Toguna, devant le ministre du Commerce et de l’Industrie. Un bel exemple d’engagement patriotique !
Oumar Mariko met le différend à côté pour le Mali
En effet, dans une déclaration, en date du mardi, 11 janvier 2022, le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Intégrité (SADI) apporte son soutien au président de la Transition, Assimi Goïta, suite aux sanctions combinées de la CEDEAO-UEMOA.
C’était à la suite d’une réunion extraordinaire de son Bureau Politique «pour analyser le régime des sanctions décidées contre le peuple du Mali par les Chefs d’État et de Gouvernement lors du double sommet de l’UEMOA et de la CEDEAO tenu à Accra, le 09 janvier 2022 ».
« Ces sanctions visent à soumettre notre Peuple au diktat des puissances extérieures, à lui ôter la possibilité de faire face aux multiples défis, notamment sécuritaires et de développement ; demande au Peuple de garder son calme et de rester vigilant afin de surpasser cette nouvelle étape qui lui est imposée ; suggère aux autorités de la Transition de prendre l’initiative de dialogue constructif avec toutes les forces politiques et sociales afin d’obtenir une plateforme minimale acceptable et soutenue par tout le Peuple », déclare la SADI.
Il a par ailleurs salué les forces Armées et de Sécurité pour leur sacrifice et leur détermination à préserver la sécurité, la paix et la stabilité malgré les difficultés et les privations.
Aliou Diallo, président de Wassa Ton promet de montrer à la CEDEAO que le peuple est avec les autorités de la Transition ce vendredi
Dans une conférence de presse, le président de Wassa Ton, Aliou Diallo, a jugé les sanctions de la CEDEAO illégales et que le Mali n’est pas le seul à souffrir de leurs conséquences.
« La décision de la CEDEAO de sanctionner le Mali impacte les peuples du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal. C’est la preuve que les chefs d’Etat de la CEDEAO ne se soucient pas de leurs peuples. Leur seul objectif est de protéger leur pouvoir. Nous demandons aux dirigeants de la CEDEAO de revenir sur leur décision », a-t-il déclaré
Avant de mettre en garde l’organisation sous régionale contre une intervention militaire au Mali.
Il a enfin appellé les Maliens à sortir massivement ce vendredi pour soutenir la Transition. « Le vendredi, nous allons montrer à la CEDEAO que le peuple est avec les autorités de la Transition. C’est le peuple malien qui a décidé de soutenir le colonel Assimi Goïta. La CEDEAO doit respecter le choix du peuple malien », a-t-il conclu.
Le HCI appelle à un grand rassemblement ce samedi à la Grande Mosquée de Bamako
« Nous invitons tous les dignes fils de ce pays à se retrouver le samedi prochain à la Grande mosquée de Bamako,m pour examiner la situation actuelle du Mali », a lancé le Guide spirituel des Ançars, Chérif Ousmane Madani Haïdara, président du Haut Conseil islamique du Mali.
Aussi, avant ce rendez-vous, Chérif Ousmane Madani Haïdara, au nom du Haut Conseil Islamique exhorte toutes les mosquées du Mali de prier la veille pour que le Mali puisse sortir de «cette situation qui lui a été imposée ».
Pour lui, l’heure n’est plus aux tiraillements pour des considérations partisanes. Il s’agit de défendre la patrie, dira-t-il. « Donnons-nous la main pour traverser cette période difficile », a-t-il lancé.
À travers ces différentes déclarations, constatons qu’il y a aujourd’hui une grande mobilisation autour de la patrie ; une mobilisation dont le Mali a eu toujours besoin, mais qui n’a jamais été obtenu. C’est pour dire que pour le Mali dans l’ornière, les Maliens doivent se donner la main. D’ailleurs, si le Mali avait de tout temps obtenu cette mobilisation, nous ne serions pas là aujourd’hui.
Rassemblées par Fabrice Abdoul
Source : Plume Libre
SANCTIONS DE LA CEDAO-UEMOA CONTRE LE MALI
Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk profite de la situation
Emprisonné au Mali il y a plusieurs mois à la demande de la Côte d’Ivoire, l’ex-député-maire de Babou, Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, un proche de l’opposant ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro, vient d’être libéré par les autorités maliennes le lundi, 10 janvier 2022. Il a été libéré, apprend-on, en réponse à la position d’Alassane Ouattara dans la prise de sanctions de la CEDEAO – UEMOA contre le Mali.
En effet, selon certaines indiscrétions, la libération de cet opposant au régime du Président d’Alassane Ouattara serait liée au rôle joué par les autorités ivoiriennes dans la prise des sévères sanctions contre le Mali.
À en croire les mêmes indiscrétions, les autorités maliennes auraient ordonné cette libération sans consulter la justice. Bamako reproche à la Côte d’Ivoire d’avoir été parmi l’aile dure des chefs d’État de la CEDEAO partisane de la ligne ferme contre les autorités de la transition malienne.
Ce haut cadre du mouvement Génération et Peuple Solidaire avait été arrêté par la justice malienne qui a évoqué dans un communiqué, au moment de son interpellation, l’exécution d’un mandat d’arrêt international émis le 16 novembre 2020 par Abidjan. En Côte d’Ivoire, ce proche de Guillaume Soro est en conflit avec le pouvoir d’Alassane Ouattara et la justice qui l’accuse « d’actes subversifs, pouvant recouvrir une qualification pénale, commis sur le territoire national ».
« Il a désormais carte blanche pour circuler au Mali. Le Mali renonce d’appliquer le mandat d’arrêt de la justice ivoirienne contre les opposants du régime Ouattara à cause de son implication dans l’embargo contre le Mali, révèle cette source. Cette source proche du dossier indique également que Ben Souk n’est pas le seul opposant au troisième mandat de Président Alassane Ouattara libéré.
« Ils sont plusieurs à être libérés ».
- A.
Source : Plume Libre
VIOLATION DE L’ESPACE AERIEN MALIEN PAR LA FRANCE
Les mises en garde du gouvernement
Dans un communiqué rendu public le 12 janvier 2022, le gouvernement de la République du Mali a dénoncé la violation de son espace aérien par un aéronef de l’armée française de type A400, immatriculé FRBAN. L’appareil a été signalé lors de son vol entre Abidjan-Gao-Abidjan dans la journée du mardi 11 janvier 2022. De ce fait, le gouvernement, tout en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, décline toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer, en cas de nouvelle violation de notre espace aérien.
En effet, Paris a suspendu tous les vols d’Air France à la destination et au départ de Bamako jusqu’à nouvel ordre. Le Gouvernement du Mali a dénoncé cette décision unilatérale de la France.
Dans le même communiqué, le gouvernement a également dénoncé la violation de son espace aérien par un aéronef de l’armée française de type A400 en provenance de la Côte d’Ivoire.
« Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale qu’un aéronef de l’armée française de type A400, immatriculé FRBAN a effectué un vol sur le trajet Abidjan-Gao-Abidjan dans la journée du mardi, 11 janvier 2022. Ledit aéronef, qui était en violation manifeste de l’espace aérien malien, avait à la fois éteint son transpondeur pour ne pas être identifié et coupé la communication avec les organismes maliens de contrôle aérien », déclare le gouvernement.
Selon les autorités de la transition, en dépit de cette manœuvre frauduleuse, les capacités de défense nationales, récemment acquises, ont permis d’identifier et tracer la trajectoire de l’avion. « En conséquence, le Gouvernement a dénoncé cette violation de l’espace aérien du Mali auprès des autorités françaises qui ont, au demeurant, décidé de soutenir les sanctions de la CEDEAO parmi lesquelles figure la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses pays membres avec le Mali ».
Le gouvernement du Mali a aussi rappelé qu’en application du principe de la réciprocité, suite aux sanctions imposées par la CEDEAO, il a procédé à la fermeture de ses frontières avec les pays membres de la CEDEAO, excepté la Guinée.
« Le gouvernement, tout en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, décline toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer, en cas de nouvelle violation de notre espace aérien », prévient Bamako.
Dans un autre communiqué, le ministre des Transports et des Infrastructures a été informé de la suspension unilatérale de tous les vols d’Air France à la destination et au départ de Bamako, jusqu’à nouvel ordre. « La Compagnie aérienne Air France a décidé, d’après l’information notifiée aux autorités aéroportuaires du Mali par sa représentante à Bamako, de suspendre tous ses vols à la destination et au départ de Bamako jusqu’à nouvel ordre. Cette décision brusque a été prise par Air France sans consultation préalable et sans qu’aucune justification ne soit donnée aux autorités aéronautiques maliennes, alors que le mardi, 11 janvier 2022, la compagnie avait soumis un plan de vol réorganisé en fonction de la situation », déplore Bamako.
- A
Source : Plume Libre
SORTIE DE CRISE
Ce que propose le PARENA
Le Mali traverse des moments difficiles. Cette situation s’est même empirée avec des sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA. Pour sortir de l’impasse, le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), présidé par Tiébilé Dramé, propose la tenue urgente d’un conclave des partis politiques, de la société civile et des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.
À l’issue de cette rencontre, une nouvelle feuille de route va être adoptée et un nouveau chronogramme électoral consensuels, réalistes et raisonnables que le gouvernement soumettra à notre organisation communautaire.
Le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) exhorte le Président de la Transition à renouer, « sans délai », le dialogue avec l’Organisation communautaire afin d’épargner au peuple malien une catastrophe économique, financière et sociale due au fait des sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA, qui ne ferait qu’aggraver la situation sécuritaire du pays sous pression des groupes armés terroristes.
Selon Tiébilé Dramé, «avec un déficit budgétaire de 617 milliards de FCFA en 2022 et une situation céréalière et alimentaire précaire, notre économie, déjà en difficulté, ne saurait supporter les sanctions décidées. Le peuple malien, qui paie un lourd tribut à l’insécurité et à la Covid-19, ne mérite pas de souffrir davantage ».
Comme solution de sortie de crise, le PARENA propose l’adoption d’une nouvelle feuille de route par tous les acteurs politiques et de la société civile.
«Pour sortir de cette crise sans précédent, le PARENA propose la tenue urgente d’un conclave des partis politiques, de la société civile et des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale pour adopter une nouvelle feuille de route et un chronogramme électoral consensuels, réalistes et raisonnables que le gouvernement soumettra à notre organisation communautaire », déclare le parti du Bélier blanc.
« La restauration de la légalité constitutionnelle et la sauvegarde de la démocratie relèvent, avant tout, de la responsabilité individuelle et collective des Maliens. Elles font partie des solutions aux multiples crises que le Mali traverse. Nous devons nous engager résolument dans cette voie sans perte de temps », insiste le PARENA.
F.A
Source : Plume Libre
URD : la crise perdure
Avec le décès brutal de son père fondateur, feu Soumaïla Cissé, la guerre de succession au sein de l’Union pour la République fait rage. À cette guerre s’ajoute la question du choix d’un candidat consensuel pour défendre les couleurs du parti à la prochaine élection présidentielle. Face à cette situation, un collectifs dénommé «Collectif pour la sauvegarde (CPS) du parti Union pour la République et la Démocratie (URD) a été mis en place. Il prévoit un congrès extraordinaire le 16 janvier 2022. L’annonce a été réaffirmée par les membres du Collectif le jeudi, 06 janvier 2022, au Palais de la Culture de Bamako. C’était en faveur d’un point de presse. De son côté, le président par intérim, Pr. Salikou Sanogo, dénonce un tripatouillage des textes du parti.
Le porte-parole du Collectif pour la Sauvegarde de l’URD, (CPS-URD), Kalilou Samaké, conférencier du jour, rappelle que la tenue du Congrès extraordinaire est « obligatoire » pour plusieurs raisons afin de sauver le parti. Pour lui, la détérioration de la situation s’explique : tout est parti de « la mauvaise gouvernance, les dissensions sciemment créées, le non-respect des dispositions statutaires, les règles dictatoriales imposées au parti au détriment des règles démocratiques, la discrimination imposée aux candidatures potentielles ». En conséquence : « honorer la mémoire de feu Soumaïla Cissé, c’est porter notre candidat à la magistrature suprême du pays en faisant appel aux valeurs qu’il a de tout temps défendues : unité, cohésion, rassemblement, tolérance, combativité, compétence, intégrité, souci d’un Mali meilleur comptant sur tous les fils de notre nation qui adhèrent à nos principes et objectifs », a soutenu M. Samaké,
Pour lui, vu que toutes les tentatives de conciliation et de médiation sont restées vaines, la seule solution qui reste est la convocation d’un Congrès extraordinaire pour renforcer le leadership du parti, sa cohésion et sa vitalité.
Aussi, a-t-il fait savoir, les dispositions des articles 58 du règlement intérieur et 58 des Statuts autorisent Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, 3ème vice-présidente par ordre de préséance en l’absence du 1er vice-président et du 2è vice-président, à présider et conduire les réunions du BEN et les assises du Congrès extraordinaire.
«J’en termine par une lettre du 1er vice-président du parti qui, devant la panique, tente de discréditer les signataires des 2/3 des membres du BEN en les traitant d’avoir fait faux et usage de faux. Il brandit le cas d’une Dame, Madame Haoua Coulibaly, membre du BEN résidant à Ségou, effectivement décédée après la conférence nationale à laquelle elle a participé. Les procédures de signatures par voie d’huissier dans les trois Cours d’appel ne se sont pas réalisées en un jour ou deux. Nous avons la conscience tranquille et portons un démenti formel aux allégations. Toutefois, le vice-président sait où trouver l’huissier et il a la latitude d’engager toutes procédures judiciaires contre qui de droit », martele Kalilou Samaké.
Pr. Salikou Sanogo dénonce un tripatouillage des textes du parti
Selon les confrères du journal La Lettre du Peuple, dans une correspondance adressée le 05 janvier dernier aux différents secrétaires généraux des sections du parti, Pr Salikou Sanogo, président par intérim, précise que ce congrès extraordinaire viole les textes du parti, qui prévoient que l’intérim soit assuré par les vice-présidents par ordre de préséance, en cas d’empêchement du président. Selon le Professeur Sanogo, l’acte posé par les membres du Collectif n’a pour objectif que de diviser le parti. « Cette convocation n’est qu’un pur montage orchestré par des cadres qui veulent s’en servir pour prendre la direction du parti ». « Le 4ème congrès des mouvements des jeunes et des femmes devait se tenir en fin 2020. Mais, coïncidant avec le rapt du président du parti, Soumaïla Cissé, et de la propagation de la maladie à coronavirus, il a été reporté à la demande de feu le président du parti », explique le président par intérim. Et d’ajouter : « S’il y a congrès aujourd’hui à l’URD, ce serait bien celui des mouvements des femmes et des jeunes. Pour des intérêts inavoués, certains membres du parti sont décidés à tenir un congrès pour remplacer le président seul, dans un bureau, où il y a environ 11 personnes décédées et six autres démissionnaires ».
Du point de vue de Salikou Sanogo, cette situation prouve clairement qu’il y a anguille sous roche.
Pour lui, cette initiative d’organiser un congrès extraordinaire sur convocation de la 3ème vice-présidente n’est que le couronnement d’un travail fractionnel entrepris depuis des mois pour saper l’unité et la cohésion au sein du parti.
Rassemblées par Zié Coulibaly
Source : Plume Libre
PROLONGATION DE LA TRANSITION À 5 ANS
Un fossé entre l’ADEMA-PASJ et les autorités de la transition !
Avec l’élection de Marimatia Diarra à l’issue du 6ème congrès du parti tenu en octobre dernier, l’Adéma PASJ a viré à 360° pour soutenir la transition. Du coup, le parti a décidé de participer aux Assises nationales de la refondation du Mali qui, selon lui, était cruciale pour la vie de la nation. Aujourd’hui, l’Adema semble être déçu par la proposition de 05 ans faite par les autorités de la transition pour la durée de la transition. Au sein du parti, la proposition a du mal à passer. Ne serait-il pas un fossé qui se creuse entre les deux alliés ?
En effet, à l’issue de la phase finale des Assises Nationales pour la Refondation du Mali (ANR), les autorités maliennes ont proposé à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) une prolongation de 05 ans de la Transition. Cette proposition a du mal à passer au niveau de l’Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ), qui affiche clairement sa position sur les réseaux sociaux.
Fabou Diarra, secrétaire à la communication du parti, a indiqué que l’Adéma PASJ a décidé de participer aux ANR conformément aux recommandations de son 6ème Congrès ordinaire. Toutefois, il ne cache pas son hostilité à la prolongation de 05 ans.
Pour le secrétaire à la communication, le chronogramme proposé à la CEDEAO n’a pas fait l’objet de débats aux ANR et le drame est que les Maliens l’ont appris par voie de la CEDEAO, d’où sa remise en cause.
En qualifiant de «coqueluche de la gouvernance Choguel », le Secrétaire à la communication de l’ADEMA-PASJ, sur sa page Facebook, a haussé un peu le ton contre les autorités de la Transition, qui, selon lui, doivent dégonfler les biceps pour obtenir un délai raisonnable.
«Un autre point d’ambiguïté des ANR est le financement des partis politiques. Ce financement est un fait de la Charte des partis politiques, une œuvre de l’ADEMA. On ne saurait le remettre en cause. L’exclusivité des ANR prônée par l’ADEMA est morte de sa belle mort depuis la rencontre d’échanges entre le président de la Transition et les partis où les politiques sont restés sur leur faim. L’ADEMA, qui a été un soutien de taille aux ANR, peine aujourd’hui à avaler le médicament prescrit par les ANR, à savoir les 05 ans de prolongation».
Pour Fabou Diarra, il revient au président de la Transition, le Colonel Assim Goïta, « qui est aujourd’hui l’aîné de la famille sans être le plus âgé », de rendre cette transition rationnelle autour des objectifs réalistes au seul bonheur des Maliens.
La question est de savoir si l’Adema-PASJ va-t-il continuer à soutenir la transition au cas où les 5 années seraient maintenues comme durée. Le moins que l’on peut dire pour le moment, c’est qu’après son 6ème congrès d’octobre dernier, le nouveau président du parti, Marimanthia Diarra, membre du Conseil National de Transition (CNT), a adopté un ton conciliant avec les autorités de la Transition appelant les autres partis à participer aux ANR.
Les prochains jours nous diront si le parti ADEMA va garder cette même position conciliante vis-à-vis de ses nouveaux alliés.
Zié Coulibaly
Source : Plume Libre
LE RPM ET LES PROCHAINES ÉLECTIONS
La crise s’installe-t-elle au sein du parti ?
Lors de la 3ème assise du Comité Central du Rassemblement Pour le Mali (RPM) tenue les 28 et 29 décembre 2021 à Bamako, Dr. Bocary Tréta, le président du parti, a été désigné candidat pour l’élection présidentielle à venir. Ce choix est contesté aujourd’hui par un certain nombre de cadres du parti regroupés dans un collectif dénommé «Collectif pour la défense du règlement intérieur du RPM ». Pour ce collectif, le choix n’a pas respecté les textes du parti. La crise s’installe-t-elle au sein des tisserands ?
Même si d’aucuns pensent que ce n’est pas une rébellion, ni une division au sein du parti, mais plutôt un rappel à l’ordre, ce qui sûr, la crise est visible et le parti risque de la sentir durement.
En effet, les travaux de cette 3ème assise devaient servir d’une part à l’évaluation de l’état de mise en œuvre des résolutions générales du 4ème congrès ordinaire et de la 2ème session du Comité central, ainsi que celle des actes de la retraite du parti du 10 octobre 2020 dans le cadre d’une évaluation de l’état de fonctionnement global de l’ensemble des structures et organes du parti; et, d’autre part, à la prise de toutes les mesures en vue de renforcer les capacités opérationnelles des organes centraux du parti. Bref, consolider les acquis démocratiques au sein du part. Mais hélas !
Au lieu cela, ils ont plutôt semé des germes d’une nouvelle crise puisque la candidature de Dr. Tréta à la prochaine présidentielle sous les couleurs du Rassemblement pour le Mali (RPM), proposée à la suite de cette rencontre nationale, ne fait pas l’unanimité entre les héritiers de l’ex-président de la République Ibrahim Boubacar Keïta.
En effet, à la suite de ce choix, une quinzaine de membres du bureau exécutif national et des élus réunis au sein d’un collectif dit « Collectif pour la défense du règlement intérieur du RPM » ont signé une déclaration pour se démarquer des résolutions issues des travaux de cette assise du parti. Ils mettent en cause le choix porté sur Dr. Bocary Tréta comme candidat du parti.
Dans leur déclaration, ils disent « relever des irrégularités dans la procédure qui a conduit au choix de Bocary Tréta comme candidat naturel du RPM à l’élection présidentielle prochaine».
Cette dissidence, à ne pas minimiser, est composée de certains ‘’membres influents’’ du parti avec comme tête de file, Me Baber Gano, ancien ministre et secrétaire général du parti. Il est accompagné par Mahamadou Diarrassouba, secrétaire à l’organisation du parti, ancien député et membre du Conseil National de Transition (CNT), Mahamane Baby, secrétaire à l’emploi et à la formation professionnelle et le président du bureau national des jeunes, Moussa Tembiné, ce dernier ne se trouve d’ailleurs pas depuis longtemps sur la même longueur d’onde que Bocary Tréta même quand IBK était au pouvoir, et d’autres.
Les signataires de la déclaration disent rejeter purement et simplement la résolution portant le choix sur le président du parti, Dr. Bocary Tréta, comme le porte-étendard du Tisserand (emblème du RPM) à la prochaine élection présidentielle et demandent l’annulation de ladite résolution générale et de la motion spéciale « forcées, illégales et illégitimes ».
Selon eux, il n’y a eu aucune vérification du quorum dans la salle. En plus, disent -ils, le point concernant la désignation du candidat à la prochaine élection présidentielle n’était pas inscrit à l‘ordre du jour et aucun mandat n’était donné aux délégués des sections du RPM pour se prononcer sur le choix du candidat.
C’est pourquoi ils dénoncent ce choix comme un « complot antidémocratique » contre le parti et la tentative de passage par la force du président qui, selon eux, s’est autoproclamé comme candidat naturel du parti.
Les contestataires déplorent le manque de base légale à cette ‘’fausse désignation, illégale et illégitime » dans la résolution générale de la 3ème session du comité central.
Pour ce collectif, « le mandat du Bureau Politique National du RPM est arrivé à terme depuis octobre 2019 » conformément à l’article 08 du Règlement Intérieur disposant que : « Les instances délibèrent sous forme de résolution, de motions et de recommandations. Leurs décisions sont exécutoires », quid du Comité Central dont le rôle est précisé à l’article 43 des statuts du parti. «Le Comité Central est le plus haut organe de décision du Parti entre deux congrès “, il ne saurait prendre des décisions ne relevant pas de son domaine de compétence».
C’est dire que les guerres qui ont miné le parti même lorsqu’il était au pouvoir sont toujours d‘actualité. À ce rythme, les tisserands risquent d’aller à la présidentielle en rang dispersé et le parti va le sentir.
Zié Coulibaly
Source : Plume Libre
APPROVISIONNEMENT CORRECT DU MALI SOUS SANCTIONS
Les opérateurs économiques s’engagent à relever le défi
Dans le but de se rassurer si le pays sera normalement approvisionné en produits de consommation indispensables avec les sanctions de la CEDEAO-UEMOA, le ministre de l’Économie et des Finances et ses collègues en charge du Commerce et des Transports se sont entretenus, le mardi 11 janvier 2022, avec les représentants des opérateurs économiques maliens. C’était au ministère de l’Économie et des Finances. Les opérateurs économiques se sont engagés d’assurer l’approvisionnement du pays.
En effet, ils étaient nombreux à prendre part à cette rencontre. Opérateurs économiques, cadres des différents départements ministériels dont les directeurs généraux des Douanes, des Impôts, de l’Office National des Produits Pétroliers (ONAP), du Commerce et de la Concurrence. Le but, avoir un point commun sur l’approvisionnement du pays. Et cette rencontre de haute importance a servi de cadre d’échanges sur les dispositions à prendre, de part et d’autre, pour assurer un approvisionnement normal du Mali en produits, tout en veillant sur la stabilité des prix afin que les populations maliennes ne ressentent pas les effets des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA.
À l’entame, les ministres ont exprimé la nécessité d’union et de solidarité d’action de l’ensemble des Maliens et des Maliennes pour la riposte face au blocus décidé contre notre pays. Ils ont pris l’engagement ferme de mettre tout en œuvre pour permettre aux opérateurs de poursuivre tranquillement leurs activités.
Pour leur part, les opérateurs économiques ont exprimé leur engagement ferme à jouer leur partition pour soutenir les autorités de la transition. Ils ont sollicité auprès de l’État des facilités leur permettant d’utiliser les voies alternatives pour l’approvisionnement du pays. Ils ont également demandé l’ouverture de couloirs permettant d’importer leurs produits déjà stockés dans les entrepôts des ports des pays de la CEDEAO.
Des échanges sont déjà en cours avec les pays amis, notamment la Guinée-Conakry, l’Algérie et la Mauritanie pour les facilités d’accès à leurs ports pour ravitailler le marché malien, ont expliqué les ministres. Une mission gouvernementale est en cours de préparation dans ce sens pour aller dans ces différents pays .
Les aspects liés à la stabilité des prix sur les marchés ont été également évoqués. L’assurance a été donnée par les ministres afin qu’une flambée de prix ne puisse survenir.
Les ministres ont décidé de maintenir ce cadre d’échanges permanent avec les opérateurs économiques afin de gérer les contingences et ces derniers ont affirmé que toute leur disponibilité pour accompagner les autorités.
Les opérateurs économiques ont en plus rassuré les populations quant à l’approvisionnement correct du pays et la stabilité des prix sur le marché. Ils ont enfin rassuré le gouvernement de Transition de tout leur soutien.
Il faut noter que plusieurs opérateurs économiques de renom étaient présents à cette réunion dont M. Mandiou Simpara et M. Modibo Keïta du Groupe GDCM, ainsi que Mamadou Baba Sylla de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, M. Youssouf Traoré du Conseil Malien des Transporteurs Routiers, les représentants du Conseil Malien des Chargeurs (CMC), du Groupement Malien des Professionnels du Pétrole, des Meuniers.
Cette rencontre a précédé celle qui a eu lieu entre le ministre de l’Economie et des Finances et l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) le lundi, 10 janvier 2022. Les échanges avaient porté sur les mesures à prendre pour que les clients des banques ne soient pas affectés par les sanctions.
Seydou Nantoumé met à disposition des commerçants 500 remorques
Pour maintenir et faciliter l’approvisionnement du Mali, suite à la fermeture des frontières avec les pays de la CEDEAO et de l’UEMOA, l’opérateur économique, le magnat de l’engrais, Seydou Nantoumé, s’est engagé à mettre 500 remorques à la disposition des commerçants maliens pour transporter les produits qui viendront des ports de Conakry, Nouakchott et Alger à destination du Mali.
L’annonce a été faite hier, mercredi, 12 janvier 2022, à l’Usine Toguna, devant le ministre du Commerce et de l’industrie. Un bel exemple d’engagement patriotique !
Rassemblées par Fabrice Abdoul
Source : Plume Libre