En attendant que le contentieux portant sur cette zone, située entre Koulouniko et Samé, en commune III de Bamako ne soit totalement vidé, les victimes du morcellement de Kaderbougou, regroupées au sein de l’Association Dounia, maintiennent toujours la pression pour pouvoir entrer en possession de leurs parcelles. Le dimanche 17 juillet, elles ont animé un grand meeting d’information et de sensibilisation sur le site. Rappel des faits. Nous sommes en 2007, la mairie de la commune III, sous la houlette d’Abdel Kader Sidibé, morcelait ce site qui sera ensuite vendu à certaines personnes. Cinq ans plus tard, le même site sera revendiqué par la mairie de Dogodouma qui y fera, elle aussi, un morcellement. Mettant ainsi les acquéreurs de ces parcelles dans une mauvaise position.
Toutes choses qui vont entrainer une bataille judiciaire entre les deux collectivités. Même si ce contentieux n’est pas totalement vidé ces acquéreurs s’inquiètent pour leurs parcelles. Surtout que la mairie de Dogodouma ne voulait pas prendre en compte, dans son recasement, certains détenteurs de permis de la commune III. Face à cette menace, l’association a préféré jouer la carte de la négociation. Au sortir du meeting, elle a formé une délégation, qui s’est rendue chez le maire de Dogodouma.
Le maire de Dogodouma fait preuve de bonne foi
Après le meeting, les responsables de l’association Dounia se sont rendus chez le maire de Dogodouma qui dispute la paternité de la zone avec la mairie de la commune III. Taibou Coulibaly, qui les a reçus dans son salon, a été très réceptif et conciliant. «Nous n’allons jamais détruire les biens d’autrui. Tous ceux qui avaient fait des réalisations sur leur site avant le lotissement par la mairie de Dogodouma seront maintenus» a déclaré à ses hôtes le maire Taibou Coulibaly. Un ouf de soulagement pour les responsables de l’association Dounia qui ne s’attendaient pas certainement à une telle annonce.
Yaya Samaké