Le processus de sécurisation des élections de 2018 ; les attaques sporadiques dans le nord et le centre ; les enlèvements ; la problématique de la distribution des cartes d’électeurs dans les zones d’insécurité ; le processus de désarmement etc. ont été entre autres sujets abordés lors de la rencontre entre les journalistes du studio Tamani et le général de Division Salif Traoré, ministre de la sécurité et de la protection civile. En réponse aux propos du président du PARENA rapportés par le journaliste, Issa Fakaba Sissoko, le ministre de la sécurité a demandé, à M. Tiébilé Dramé de lui faire des propositions. C’était le 17 mai 2018 au studio Tamani.
Sur la question de l’insécurité dans le centre du pays, le journaliste Issa Fakaba Sissoko a fait référence aux arguments du président du PARENA qui a battu en brèche et a peint l’insécurité dans certaines localités du centre du pays comme Kouakrou Ténenkou, Koro, Diaffarabé pour ne citer que ceux-là. Dans ces zones, M Drame a fait savoir qu’on procède à des enlèvements, des zones où les populations se sont levées pour chasser les groupes terroristes parce qu’il n’y pas de force de sécurité et de défense. Le président du PARENA, s’est interrogé comment la campagne va se faire ? Il a aussi demandé au gouvernement de sortir de l’immobilisme et d’arrêter de faire cavalier seul. En réponse à ces inquiétudes et critiques, le général Salif Traoré a demandé au président du PARENA de lui faire des propositions. Selon lui, cette élection n’est pas l’affaire du président IBK seul. Pour le ministre Salif Traoré, les opposants peuvent aussi venir au pouvoir demain. Il a demandé d’éviter surtout la stigmatisation des communautés. Il a rassuré qu’une commission a été créée où toutes le forces amies feront parties. Selon lui, les forces seront déployées par endroit car un centre d’analyse et renseignement a été créé. En termes de moyens, il dira que le gouvernement a fait beaucoup pour les forces de sécurité et de défense, de 2012 à 2018. Selon le ministre Salif, les primes sont payées et les conditions des FAMAS ont été sensiblement améliorées. Dans le cadre de la campagne en réaction aux propos du président du PARENA, le ministre a indiqué que tous les candidats seront pris en compte. Selon lui, un vivier d’agents a été formé pour ça. Aussi, il a fait savoir que des centres de votes seront identifiés et des moyens seront mis en œuvre pour permettre aux concitoyens de voter à Koro, à Tenenkou et ailleurs. Quant à l’accompagnement des partenaires, le financement du G5 Sahel, le ministre Salif dira d’éviter de dépeindre le pays, chose qui peut décourager les investisseurs. Il a indiqué que la réticence des Américains par rapport au financement de G5 Sahel, s’explique par le fait que les USA ont préféré aider les pays de façon bilatérale. Selon lui, les annonces faites par l’Arabie Saoudite ne sont pas négligeables. « Ne montrons pas notre résilience, donnons-nous la main et arrêtons de diaboliser notre situation », a dit le ministre de la sécurité. Il a lancé un appel à l’unité nationale et à des propositions concrètes.
Fakara Faïnké