Pour plusieurs riverains et usagers de la voie, le chantier traîne et laisse exhaler des odeurs de magouilles… C’est pourquoi une association de lutte contre la corruption s’est intéressée à ce dossier.
« Nous voudrons respectueusement vous demander des explications relatives aux travaux en cours de réalisation entre le marché Kalaban Kouloubléni et Garantibougou, route de 5 kilomètres et voirie, d’une part pour un montant qui dépasse les 7 milliards de Francs CFA. D’autre part, nous souhaitons obtenir des informations également sur les travaux de la voie reliant le tour de l’Afrique à Yirimadio, pour un budget de plus 32 milliards de Francs CFA », écrit le président de l’AMLCDF.
Et de préciser que beaucoup de personnes, pénalisées dans leur vie quotidienne par ces travaux, se plaignent à notre association. La trop longue durée des travaux est si préoccupante pour des riverains qu’ils en viennent à se poser des questions sur le sérieux des entreprises retenues.
« Afin de lever les doutes sur l’attribution des travaux, nous souhaitons obtenir des éclaircissements sur le processus d’attribution des marchés, les entreprises choisies et la durée précise pour l’exécution du marché », écrit l’association.
Pour les responsables de l’AMLCDF, à un moment où les citoyens sont de plus en plus informés, parfois sur la base de rumeurs, des scandales de corruption, il est très important d’user de transparence pour éviter des suspicions.
La vérité, relève le président de l’AMLCDF, Moussa Ousmane Touré, vaut mieux que les rumeurs diversement interprétées, dont l’effet est catastrophique pour la confiance aux institutions et l’image des dirigeants.
« Les informations que nous obtiendrons de vos services seront réorientées, par nos soins, vers les riverains entre autres qui nous sollicitent sur ce problème. Forts de ces informations officielles, ils pourront mieux s’accommoder des gênes engendrées par les entreprises de BTP (Bâtiments et Travaux Publics) »,, lit-on dans le courrier de cette association de lutte contre la corruption et la délinquance financière. Bruno D SEGBEDJI