Plusieurs familles à Daoudabougou, Niamakoro et Kalabancoura ont été prises au piège par la pluie tombée sur Bamako samedi dernier. Ces familles sont pour la plupart logées dans des concessions à proximité du principal passage des eaux de ruissellement. Cette situation est considérée par beaucoup comme annonciatrice d’inondations.
Cette situation était prévisible, selon certains témoins, qui pointent un doigt accusateur sur la dégradation de ce passage d’eau par la construction hors norme de concessions en aval et en amont « du cours d’eau ».
« Les familles sous menace d’inondations devaient s’attendre à un tel risque du fait du caractère anarchique de leurs constructions. Aussi ça ne doit pas surprendre les autorités du pays si on s’en tient à l’état de dégradation de ce canal », juge un observateur.
Aucune perte en vie humaine n’est à déplorée, mais les dégâts matériels sont visibles un peu partout dans la zone. Une faute dont la responsabilité incombe tout d’abord aux populations qui y vivent. Elles ont beaucoup contribué à la survenue de cette inondation, en obstruant le passage des eaux de pluie et usées par leurs ordures ménagères.
« Certes les autorités ont contribué à cette situation par leur passivité, mais la grande part de responsabilité revient aux gens qui s’y trouvent et qui contribuent chaque jour à l’obstruction, par leurs ordures, de ce principal passage d’eau de la rive droite », accuse un résident du nom de Drissa Traoré.
Beaucoup regrettent que la tragédie du Banconi, en août 2013, n’ait pas servi de leçon aux autorités et aux populations. En attendant la fin de l’hivernage, les habitants des quartiers concernés ne dorment plus que d’un seul œil.
Youssouf Coulibaly
Source: L’Indicateur Du Renouveau 21/07/2015