Cette révision spéciale intervient sur fond de crise politique, dans la mesure où plus de 44 partis politiques avaient fait, en vain, des propositions pour l’élaboration de listes électorales fiables et consensuelles. En effet, cette révision spéciale, qui doit se baser sur le fichier issu du Race rejeté par la plupart des partis politiques, ne prendra sûrement pas en compte les données issues du Ravec. Or, le renouvellement des listes électorales est en grande partie attribué aux commissions administratives où doivent siéger les représentants des partis politiques, puisque la Dge ne fait qu’entériner et corriger le travail effectué par ces commissions. En outre, le contentieux en cours à la Ceni risque de compromettre le travail des acteurs qui vont siéger dans ces commissions administratives. D’autant plus que le financement des représentants des partis dans les commissions figurait parmi les points toujours en discussion entre l’Etat et les partis politiques.
Baba Dembélé
Le Républicain 30/09/2011