Le Pr. Abdoulaye Diarra a indiqué qu’il intervient en tant que juriste et que l’opportunité est politique. Me Amadou Tieoulé Diarra a soutenu que le projet est opportun, car il y a des lacunes dans les textes.
Ce premier thème avait déjà montré à quel point le débat serait contradictoire. Effectivement, il l’a été sur la question de l’inscription de la charte de Kurukan fuga dans la constitution, défendue par Makan Moussa Sissoko comme un patrimoine mondial, alors que le Pr Abdoulaye Diarra pense que la charte est fondée sur la race et n’a pas aboli l’esclavage. Me Amadou Tieoulé Diarra aurait préféré qu’on parle de la charte du Mandé. D’autres points portant sur la double nationalité du candidat à l’élection présidentielle, les pouvoirs du président de la République, la nature du régime politique, le rôle du Sénat, de la Cour constitutionnelle, le contrôle de constitutionnalité des lois, l’Agence générale aux élections ont été âprement discutés. Si les représentants du Cari ont estimé que le projet est pertinent, Oumar Mariko a, quant à lui, estimé que c’est un coup d’Etat contre la démocratie.
‘’Je souhaite, a-t-il ajouté, que le peuple refuse cette constitution.‘’ Il a promis de battre campagne pour le non au référendum. Le Pr. Abdoulaye Diarra a signalé que le président de la République avait lui-même dit qu’on n’allait pas appliquer cette constitution. Il avait toutefois omis de dire que le président Att avait indiqué qu’elle sera mise en vigueur après lui. Ce qui devrait être quand même inquiétant pour les Maliens qui ont voté pour lui.
Baba Dembélé
Le Républicain 23/28/2011