Mais je n’ai pas voulu choisir cette voie qui est un raccourci. J’ai préféré prendre la voie la plus difficile qui est, pour un commando comme moi, la piste du risque et des obstacles. Pour y aboutir, j’ai privilégié les débats, d’abord au plan classique qui est la procédure parlementaire.
De mémoire de Maliens, jamais une loi n’a reçu autant d’approbations de la part des représentants de la Nation pour son adoption. ‘’. Donc, à la suite du ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Kafougouna Koné, qui a pris la responsabilité de mettre en place la Ceni sans l’opposition parlementaire, le président de la République annonce la tenue du référendum, dans le tumulte des voix discordantes. Il est à signaler que le chef de l’Etat est aujourd’hui pris dans l’étau des délais.
D’une part, la révision exceptionnelle des listes électorales ne commencera que la semaine prochaine et va être supervisée par une Ceni disqualifiée, aux yeux de l’opposition parlementaire. D’autre part, les textes communautaires indiquent que les référendums constitutionnels doivent se tenir six mois avant l’élection présidentielle puisque les textes additifs de la Cedeao précisent qu’aucune modification de la constitution ne peut avoir lieu six mois avant les élections générales.
Ce qui ne sera pas le cas, si on table sur les délais de la révision exceptionnelle des listes électorales qui se déroulera du 1er octobre au 31 décembre prochain, selon la loi. Toutes choses qui bousculent les échéances électorales et mettent le gouvernement en demeure de prendre des décisions hâtives, donc malheureuses. ATT n’est donc pas loin de la forclusion. Il convient aussi de rappeler que le groupe d’experts pour la relecture de la loi électorale s’était réuni la semaine dernière dans la salle de conférence du gouvernorat du District de Bamako.
C’était en présence du ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Kafougouna Koné et des chefs de partis politiques. Il avait fait des recommandations plus ou moins acceptées, car les 44 partis politiques qui se battent pour un fichier électoral fiable et consensuel ont déploré la non prise en compte de leurs propositions par le groupe dit des experts.
Baba Dembélé
Le Républicain 26/09/2011