A défaut ; les difficultés politiques et technico tactiques liées à l’application effective et radicale du cantonnement des ex – rebelles ; porteront un sérieux revers au retour définitif de la paix si l’on ne prend garde.
Pour rejoindre leurs postes à Kidal, les fonctionnaires ne demandent ni plus ni moins à l’Etat qu’à s’assumer dans le domaine précis de la sécurité par le déploiement d’un dispositif idoine. L’assemblée générale de l’union régionale des travailleurs de Kidal a tiré la sonnette d’alarme avant-hier. C’était au cours d’une rencontre qui s’est déroulée à la Bourse du travail, rencontre du reste présidée par le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) Siaka Diakité.
A la différence des agents de l’Etat en poste à Gao et Tombouctou dont le retour semble se dérouler sans trop de problèmes; ceux de Kidal rechignent à repartir en dépit des sollicitations des responsables régionaux. Mais aussi dans cette affaire ; la clause d’accompagnement financier signée avec l’Etat ; est restée en l’état. En tous les cas jusqu’à maintenant.
La situation mérite un traitement urgent compte tenu de la complexité des réalités du terroir. Le cas particulier des enseignants et des agents de sante requiert de la part de l’Etat la réactivité appropriée. En cela ; les propos du secrétaire général de l’Union régionale des travailleurs de Kidal Modissamba Touré sont édifiants ; « oui pour un retour des travailleurs, mais à condition qu’il y ait un minimum de sécurité. L’Etat a le devoir de protéger les travailleurs où qu’ils soient. L’UNTM suit avec intérêt le dossier et s’engage à accompagner les travailleurs dans leur démarche » ; a-t-il déclaré. Par ailleurs, selon le leader régional de l’Union des travailleurs à Kidal, se pose l’épineux problème des structures d’accueil. A l’en croire cette situation ne favorise pas le redéploiement. Pour preuves le « gouverneur lui-même est logé à la mairie. Tous les préfets et les sous-préfets, les directeurs régionaux se partagent les bureaux de ce même bâtiment. Nous voulons travailler, mais nous avons peur pour notre sécurité » a-t-il fait savoir au cours de ladite AG.
Vivement un dispositif sécuritaire conséquent à Kidal pour couper court au malaise ambiant nourri de frustrations de tous genres.
Balla Tounkara
Le Scorpion 2013-10-23 18:29:22